Une enquête de l’Institut national du sommeil et de la vigilance révèle que seuls 16 % des Français souffrant de troubles du sommeil suivent un traitement.
Seuls 16 % des Français souffrant de troubles de sommeil suivent un traitement, souligne une enquête de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV) et de la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN) diffusée aujourd’hui, à l'occasion de la journée nationale du sommeil. Dans cette enquête menée en janvier dernier auprès d'un échantillon de 1 010 personnes représentative de la population française des 18-65 ans, quatre Français sur dix déclarent souffrir d'au moins un trouble du sommeil (principalement d’insomnie, à 22 %).
Parmi ces personnes, 16 % seulement rapportent suivre un traitement pour l'un de ces troubles, les deux tiers prenant un traitement médicamenteux, un tiers un traitement non médicamenteux et 1 % les deux. La majorité des patients traités souffrent d'une apnée du sommeil (30 %), ou d'un syndrome des jambes sans repos (28 %).
Les Français dorment trop peu
L'enquête indique aussi que la durée moyenne de sommeil des Français est de 7h05 en semaine, et de 8h11 le week-end. Un tiers des personnes interrogées font une sieste, de 57 minutes en moyenne. Ces données révèlent que les Français ne dorment pas assez, la durée excessive de la sieste traduisant sans doute un manque de sommeil, note le président de l'INSV, le Pr Damien Léger, dans le dossier de presse de l’Institut.
Plus d'un tiers des personnes interrogées ne dort que cinq à six heures par nuit et « la persistance d'une fraction importante de la population qui n'a pas une durée de sommeil suffisante est préoccupante. » De très nombreuses études ont pourtant montré que le manque de sommeil a un effet délétère à long terme, avec « un surrisque important de troubles cardiovasculaires, de diabète, d'obésité, de troubles mentaux (anxiété, dépression) et d'accidents » rappelle l’INSV.
Emmanuelle Debelleix
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