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Maladies rénales : priorité à la greffe

19/06/2013

Maladies rénales : priorité à la greffe

Les Etats généraux du rein, organisés à l’initiative des patients, ont rassemblé pendant 18 mois tous les acteurs intervenant dans le domaine des maladies rénales. Les résultats de leurs travaux et leurs recommandations ont été présentés lundi 17 juin au ministère de la Santé.

Augmenter le nombre de greffes. C’est l’une des priorités identifiées par les Etats généraux du rein (EGR). La greffe rénale, reconnue comme le meilleur traitement de l’insuffisance rénale terminale, « améliore qualité et espérance de vie et permet également la réalisation d’économies de santé », a souligné Alain Coulomb, rapporteur des EGR et ancien directeur général de la Haute autorité de santé (HAS).

A ce jour, environ 70 000 personnes sont traitées en France pour une insuffisance rénale terminale et parmi elles, 55 % sont dialysées et 45 % transplantées. L’objectif est d’atteindre, dans 7 ans, un taux de 55 % de patients transplantés.

Perte de chance

Deux à trois millions de Français sont atteints d’une maladie rénale, mais la plupart l’ignorent. Ces affections entraînent essentiellement deux types de risques : l’augmentation de la morbidité cardiovasculaire et le développement d’une insuffisance rénale terminale.

Afin d’offrir une meilleure prise en charge des patients, les EGR proposent d’améliorer l’orientation, l’information et l’accompagnement des patients, et notamment de ceux qui parviennent au stade de suppléance dans le cadre des dispositifs d’orientation pluriprofessionnels et pluridisciplinaires (Dopp).

Les auteurs souhaitent, également, que soit réduite la perte de chance des patients car « aujourd’hui, les parcours sont caractérisés par de fortes discontinuités, une réponse rarement globale et un défaut d’orientation vers le traitement le plus efficient qu’est la greffe ainsi que vers les modalités autonomes de dialyse ».

Amélioration de la relation soignant-soigné

La prévention, le ralentissement de la progression des maladies rénales et l’amélioration des connaissances constituent un quatrième axe de recommandations. L’objectif est de réduire le taux de patients qui démarrent la dialyse en urgence - actuellement 30 %, et d’organiser la prévention et le dépistage des maladies rénales, en lien étroit avec les spécialités concernées.

Enfin, les EGR plaident pour une plus grande attention portée à l’amélioration de la vie des malades et de la qualité de la relation soignant-soigné dans le domaine de la néphrologie, de la dialyse et de la transplantation. Une meilleure prise en charge de la douleur constitue une autre priorité, tout comme l’accès au soutien psychologique et à des soins de support.

Laure Martin

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