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04/02/2025

« NOUS (PSAD) SOUHAITONS ÊTRE RECONNUS COMME ACTEURS DU SYSTÈME DE SANTÉ »

L’Union des prestataires de santé à domicile indépendants (UPSADI) a rendu public le 21 janvier les résultats d’une enquête menée en partenariat avec l’association Santé respiratoire France auprès des patients et des prescripteurs pour connaître leur point de vue sur les services rendus par les PSAD. L’occasion pour le syndicat, qui fédère 470 adhérents, de formuler ses attentes à l’égard des tutelles. Le point avec son président, Didier Daoulas.

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DANS QUEL CONTEXTE AVEZ-VOUS DÉCIDÉ DE MENER CETTE ENQUÊTE ?
Le secteur des PSAD (prestataires de santé à domicile) rassemble 2 500 entreprises et 33 000 salariés environ, avec une prise en charge de 4 millions de patients sur l’ensemble du territoire français pour la nutrition artificielle, la perfusion, l’insulinothérapie, l’activité respiratoire ou encore le maintien à domicile. Fort de cette présence sur le terrain, nous regrettons aujourd’hui le manque de reconnaissance de notre secteur d’activité par les pouvoirs publics. Nous sommes l’un des maillons de l’offre de soins en France, nous servons le virage ambulatoire, pour des retours à domicile post-hospitalisation, pour la prise en charge des pathologies aiguës ou chroniques. Pour autant, nous ne sommes pas reconnus à ce titre. En 2020, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) préconisait dans son rapport que la Direction générale de l’offre de soins (DGOS) travaille sur le sujet avec les représentants des PSAD. Elle ne s’en est pas saisie. Nous avons donc souhaité recueillir le sentiment des patients et des prescripteurs pour éventuellement appuyer nos revendications.

QUELS ONT ÉTÉ LES POINTS SONDÉS ?
Notre enquête a porté sur le rôle des PSAD vis-à-vis des 2 publics. 9 807 patients vivant avec une maladie respiratoire et 240 prescripteurs ont répondu à leur questionnaire respectif. Nous pouvons en tirer plusieurs conclusions. Tout d’abord, les PSAD sont très appréciés des patients, car ils leur apportent un accompagnement concernant le suivi de leur pathologie et une fluidité dans la prise des traitements au quotidien. Les prescripteurs ont, quant à eux, mis en avant que les PSAD permettent d’améliorer le suivi des dispositifs médicaux des patients, et que grâce au relai à domicile, nous jouons un rôle majeur pour la continuité et l’efficacité des traitements.
Nous leur avons également demandé s’ils pensaient à des pistes d’amélioration pour nos pratiques. Les patients ont principalement manifesté la nécessité d’être rassurés sur le maintien de la qualité de l’offre actuelle, dont la dimension humaine du suivi. Les prescripteurs ont confié que d’autres missions pourraient nous être déléguées, avec des formations associées, pour libérer du temps médical. Notamment la capnographie à domicile, l’oxymétrie ou encore l’accompagnement thérapeutique. Ces missions pourraient être effectuées par nos infirmières, techniciens, kinésithérapeutes ou diététiciens.

SUR QUELLES THÉMATIQUES L’UPSADI VA-T-ELLE CONCENTRER SES REVENDICATIONS VIS-À-VIS DES TUTELLES ?
Nous avons plusieurs axes de revendications à commencer par nos statuts. Nous souhaiterions être fléchés dans le parcours de soins des patients. Aujourd’hui, nous sommes souvent réduits à des livreurs de matériels alors que nous effectuons bien plus, notamment l’accompagnement des patients et la coordination de la prise en charge. Nous aimerions être reconnus, non pas comme professionnels de santé, ce que nous ne sommes pas, mais comme acteurs du système de santé.
Notre deuxième revendication est liée au statut économique. Nous n’avons pas de visibilité sur nos financements qui baissent d’année en année. Or, face à cette baisse des moyens, nous avons davantage de patients à prendre en charge en raison du virage ambulatoire. Nous aimerions disposer d’une programmation des baisses pour équilibrer nos effectifs et prévoir nos investissements en fonction des moyens.
Enfin, nous souhaitons travailler sur le long terme avec les pouvoirs publics, pour définir un modèle concernant les différentes lignes budgétaires afin que les financements soient acceptables pour les pouvoirs publics, juste économiquement pour nos entreprises et qu’ils permettent aux patients de bénéficier d’une excellente qualité de prestations.

Laure Martin

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