Après trois ans de difficultés pour accueillir le public, le Planning familial de la cité phocéenne a emménagé dans un nouveau local, plus spacieux et mieux adapté. Petit aperçu à l’occasion de sa réouverture le 11 octobre.
106 boulevard National, dans le 3ème arrondissement de Marseille. En ce 11 octobre 2011, l’équipe du Planning familial s’active. Chacun s’affaire pour finaliser l’emménagement dans les nouveaux locaux de l’association. C’est aussi l’heure de la réouverture. Alors que l’annonce est encore toute fraîche, comme la peinture sur les murs, le public est au rendez-vous. En l’espace de deux heures, huit personnes ont déjà tapé à la porte...
La satisfaction se lit sur les visages. Alors que deux membres du conseil d’administration visitent les lieux (soit 400m2 intérieurs et 300m2 de cour), on se remémore le triste 23 décembre 2008, date à laquelle l’association marseillaise avait dû fermer son accueil du public, faute de disposer d’un local adapté. Situé à l’époque au 3ème étage sans ascenseur d’un appartement de 240m2, le lieu était vétuste, exigu et inaccessible pour les femmes enceintes, seules avec des enfants en bas âge ou pour les personnes handicapées. Résultat : l’association avait cessé d’accueillir du public pendant trois mois ( !), pour finalement atterrir rue François Moisson (dans les locaux de la Mutualité française) le temps de ses consultations médicales.
« Il avait fallu taper du poing sur la table », se souvient Claire Ricciardi, présidente du Planning. « Surtout qu’à l’époque les Plannings devaient faire face à une baisse de subventions importante », ajoute une administratrice.
Soutien public
Si l’opération n’avait alors eu aucun effet immédiat, elle avait toutefois poussé la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (la Ddass, aujourd’hui fondue dans l’Agence régionale de santé) à organiser une table ronde. L’ensemble des financeurs, à savoir le Conseil général des Bouches-du-Rhône, le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Politique de la ville, s’étaient engagés à « trouver une solution ». C’est chose faite : chacun a donc augmenté ses subventions pour permettre à l’association de régler un loyer nettement supérieur (3000€/mois contre 900€ auparavant) et de réaliser les travaux nécessaires, soit une enveloppe d’environ 400.000€.
Le Planning familial, qui compte près de 30 salariés (22 équivalents temps plein), espère augmenter son activité. Il maintient bien sûr les entretiens auprès de conseillères conjugales et familiales tous les jours de 14h à 17h sans rendez-vous, ainsi que les consultations médicales (sur rendez-vous) et les interventions extérieures, auprès des scolaires notamment. « Notre public vient souvent pour des tests de grossesse, pour des consultations pour la délivrance de contraceptifs ou pour de l’information sur des grossesses non désirées, la sexualité, la violence conjugale », précise Claire Ricciardi. Et bientôt, l’association prévoit aussi de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse par voie médicamenteuse.
Texte et photo: Marjolaine Dihl
Numéro vert du Planning familial : 0800 105 105