12/03/2008

Ordre infirmier: la parole aux candidats

Espaceinfirmier.com donne la parole aux candidats aux élections départementales de l'ordre infirmier, dont les listes sont closes depuis lundi.

Andrée Renoir, 61 ans, infirmière au CHU de Rouen (Haute-Normandie)

« Depuis que j’ai obtenu mon diplôme d’État, en 1972, je crois que j’ai exercé presque partout, sauf à l’Éducation nationale : j’ai été libérale pendant un an, j’ai enseigné, j’ai eu des missions d’encadrement, j’ai travaillé en intérim… mais l’essentiel de ma carrière s’est déroulée à l’hôpital public.
J’ai mené le mouvement de 1975 à l’hôpital Ambroise-Paré et j’ai activement participé au mouvement infirmier entre 1988 et 1991. À l’époque, j’étais militante dans une organisation syndicale.
J’ai été membre du Conseil supérieur des professions paramédicales entre 1993 et 1999 et je préside le collectif infirmier de Haute-Normandie. Par ailleurs, j’ai été élue pendant trois mandats consécutifs au conseil municipal d’Yvetot, une commune de 12 500 habitants. À titre personnel, je suis de gauche.
J’ai toujours milité pour une structure nationale infirmière. Pas nécessairement pour un ordre : dans les années 1980, on avait peur qu’il devienne une structure élitiste. Je me souviens de la position du candidat Mitterrand, en 1981, contre les ordres professionnels.
Aujourd’hui, je pense qu’un ordre infirmier représente une avancée importante. Il sera consulté sur les règles professionnelles, sur la déontologie, les pratiques infirmières… Son rôle sera bien différent de celui des syndicats : il pourra parler au nom des infirmières, sans que le discours infirmier soit automatiquement taxé de corporatisme !
J’espère qu’il y aura beaucoup de candidatures de personnes déjà impliquées dans la profession, qui ont déjà travaillé sur les dossiers. On nous attend au tournant, il faut que les candidats aient du recul. Il faut aussi éviter que les cadres soient surreprésentés dans les instances nationales. »

Propos recueillis par A. L. G.




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Christophe Roman, 27 ans, infirmier en hôpital privé à Marseille (Bouches-du-Rhône)

« Je suis infirmier à l’hôpital privé de Saint-Joseph, à Marseille. J’ai toujours été intéressé par l’évolution de notre profession depuis mon entrée à l’Ifsi.
J’ai rapidement eu besoin d’un moyen d’expression. J’ai créé l’Association des étudiants en soins infirmiers Paca avant de devenir membre de la Coordination nationale des infirmières et élu au sein des instances représentatives de mon hôpital. Cette expérience me pousse à présenter ma candidature à l’ordre infirmier.
Ma priorité est l’intégration de la formation d’infirmiers dans le cursus LMD. Les formations initiale et continue vont permettre d’évoluer vers de nouveaux métiers, comme la recherche. Mon attention se placera également sur la qualité des soins. J’ai réalisé un cursus annexe en ingénierie des systèmes de santé qui me donne les compétences nécessaires pour traiter cette question. L’ordre doit avoir une mission uniquement professionnelle et doit être le garant des soins infirmiers.
J’espère que ma candidature va recevoir le soutien des jeunes infirmiers. La légitimité et la réussite de l’ordre passent par la représentativité de la profession dans ces instances. En attendant, je place l’information au cœur de ma campagne. Je réalise des réunions informelles, souvent pendant les moments de pause. Les infirmiers ont besoin de connaître les missions de l’ordre et mes idées. S’ils adhèrent à ma candidature, ils iront voter. »

Propos recueillis par G.M.-A.




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Bernard Irrmann, 57 ans, infirmier libéral à Saint-Jean-le-Vieux (Ain)

« Je suis devenu infirmier libéral en 1992, à 41 ans, après une carrière de technicien en mécanique. Je suis membre de l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil), et participe à ce titre aux commissions paritaires infirmières de la Caisse primaire d’assurance maladie et des autres caisses de Sécurité sociale. Je suis par ailleurs administrateur de deux associations pour personnes âgées. Enfin, je suis engagé localement dans une église évangélique.
Je me présente pour éviter que l’ordre infirmier ne soit récupéré politiquement et placé sous tutelle du gouvernement. Si c’était le cas, il permettrait peut-être des avancées sur des thèmes techniques, mais tout
serait bloqué au niveau des salaires et de certains enjeux professionnels.
J’espère que l’ordre permettra à la profession de s’affirmer face au monde médical. J’ai déjà été confronté à des médecins qui n’admettaient pas que nous fassions grève. J’espère que les syndicats infirmiers vont participer aux élections, et qu’ils seront tous représentés au conseil de l’ordre. Ils doivent réaliser que c’est à ce niveau que se prendront les décisions. Il y a en effet un vrai risque que la nouvelle instance marginalise les syndicats. »

Propos recueillis par A.L.G.


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Jean-Marc Philippe, 52 ans, infirmier de santé au travail à Besançon (Doubs)

« J’ai débuté ma carrière en 1977 dans les services médicaux de la gendarmerie nationale. En tant qu’infirmier militaire et soumis au devoir de réserve qui nous est imposé, je n’étais pas particulièrement proche des syndicats infirmiers. J’ai participé à des missions sanitaires au Liban, en Algérie, au Kosovo… J’ai aussi travaillé pendant un an en tant qu’infirmier préleveur à l’Établissement français du sang.
Je suis membre du Groupement des infirmiers du travail et je suis présent sur une liste ouverte aux
municipales à Nods. Je suis proche de la droite, mais je souhaite avant tout servir ma profession.
J’ai toujours été pour un ordre. Les infirmiers du public ont peur de devoir subir une double hiérarchie, mais je pense que ce n’est pas justifié. L’ordre va surtout rompre l’isolement de certains professionnels, comme les infirmiers du travail. Là, on va voter pour des gens qu’on ne connaît pas. Sur les 4 200 infirmiers du Doubs, j’en connais 150… L’ordre devra absolument savoir communiquer, à l’intérieur de la profession et auprès des institutions. J’espère que toutes les spécialités seront représentées, qu’il n’y aura pas que des Ibode ou des
urgentistes ! L’ordre ne doit pas non plus être récupéré par les syndicats. Je suis allé déposer ma candidature le 8 janvier, j’étais le seul du département. »

Propos recueillis par A.L.G.


Noëlle Chabert, 57 ans, infirmière libérale à Marseille (Bouches-du-Rhône)

« J’ai travaillé dix ans comme infirmière anesthésiste dans les hôpitaux de Marseille avant de m’installer en libéral au milieu des années 1980. Je voulais évoluer en découvrant un nouvel aspect de la profession. J’ai entamé une carrière syndicale en 1992 et j’ai pris la tête du syndicat départemental Convergence infirmière en 1995. Aujourd’hui, je suis secrétaire nationale.
La décision de me présenter est le résultat de nos réunions syndicales. L’ordre a besoin de s’entourer de personnes d’expérience. Je veux améliorer l’information des libérales sur le comportement à tenir dans les relations contractuelles avec les réseaux de santé, les confrères et les patients. Beaucoup de syndicats se sont opposés à la création de l’ordre infirmier, mais je crois à la complémentarité entre ces organes. Le syndicat est fait pour défendre, l’ordre pour réfléchir sur les questions déontologiques qui agitent la profession. Je mobilise mon
réseau pour décrocher mon mandat de quatre ans. Je fais des réunions, des courriers et des newsletters. »

Propos recueillis par G. M.-A.


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Philippe Delmas, 44 ans, cadre expert à l’hôpital Cochin (Paris)

« Quand j’ai travaillé au Québec, j’ai tout de suite vu la plus-value qu’apportait l’ordre infirmier au niveau du positionnement des infirmières autant au niveau clinique, que politique, qu’ universitaire (et en termes de puissance des infirmières dans le système de santé). Les relations des infirmières avec les médecins et avec l’administration sont complètement différentes : ce sont des relations de collaboration et les décisions prises sur les sujets de santé se faisaient en parfaite collégialité.
Dans les missions qui lui seront dévolus, l’ordre doit accompagner l’innovation, la création de savoir dans le domaine des soins infirmiers. Il va devenir l’un des premiers promoteurs de la future « Agence de recherche en soins infirmiers », qu’il financera en partie. J’ai envie d’accompagner les débuts de cette nouvelle agence et d’organiser les premières planifications de projets de recherche en soins infirmiers. C’est sur des travaux de recherche que l’ordre va s’appuyer pour définir les bonnes pratiques et actualiser la formation.
Dans les missions de l’ordre, j’espère que l’approche réglementaire ne sera pas privilégiée par rapport à la promotion de la profession. L’ordre ne doit pas ressembler à un tribunal disciplinaire !
J’ai peur de l’absence d’engouement autour de ces élections. En tout cas, ça montre qu’il faudra insister sur la dimension politique du soin dès la formation de base ! »

Recueilli par A.L.G.



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Patrick Chamboredon, 40 ans, infirmier dans le secteur public à Marseille (Bouches-du-Rhône)

« Je suis infirmier dans le secteur public depuis la fin des années 80 et aujourd'hui je présente ma candidature à l'Ordre Infirmier parce que je me suis identifié dans ses missions. Je suis membre de la Coordination nationale des infirmiers mais je n'en demeure pas moins indépendant face aux agissements des syndicats. Je ne me reconnais pas dans leurs discours politiques. Avec 4% d'infirmiers syndiqués, ils ne représentent rien. À 40 ans, j'ai eu une réflexion mature sur l'évolution de la profession, loin de toutes ambitions personnelles. C'est un acte citoyen, militant tourné vers les infirmiers de mon secteur d'activité. Le déclic s'est produit devant ma télévision, entre les deux tours de l’élection présidentielle, quand le directeur de cabinet du ministre de la Santé a qualifié les infirmiers “d'auxiliaires médicaux”. J'ai compris que nous devrions nous battre pour faire valoir notre métier dans la société. Je place au cœur de mes engagements la reconnaissance de la profession. Nous faisons quarante mois d'études pour avoir un diplôme à bac + 2, c'est incohérent. Je n'ai aucune expérience pour mener une campagne, mais je suis persuadé que le métier a besoin de personnes avec un regard neuf. Mon souhait premier est de voir l'ordre infirmier conserver sa vocation professionnelle. À partir de là, avec ou sans moi, je suis persuadé que cet organe donnera de grandes avancées pour la profession. »

Recueilli par G. M.-A.




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Didier Morisot, 50 ans, infirmier psychiatrique à Paray-le-Monial (Saône et Loire)

« L’ordre infirmier ? J’ai toujours été contre ce machin-là. C’est une fausse bonne réponse, de la poudre aux yeux. Et les missions de l’ordre, c’est du pipeau ! Il n’aura aucun pouvoir sur les salaires ni sur les affectations. La loi a été votée sans que les professionnels aient donné leur avis.
Je suis également contre la cotisation. Même si elle était à un euro, c’est un euro de trop ! Il y a un risque que les élus s'installent dans le confort de ce nouveau statut et s’enivrent d'autosatisfaction, les infirmières n'étant pas plus vertueuses que les autres professionnels ! Moi, mis à part le remboursement de frais, je refuserai les indemnités.
Je me présente pour combattre les dérives de l’ordre infirmier. Si je suis élu, je jouerai le jeu, je participerai aux réunions de travail. Je suis même prêt à me présenter au Conseil régional et au Conseil national !
Il y a 10 % de chances pour que je change d’avis sur l’ordre, si les gens élus sont compétents, si la nouvelle instance est efficace sur des dossiers comme la formation. Dans tous les cas, je resterai très méfiant. »

Recueilli par A.L.G.


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Josseline Jacques, 59 ans, directrice des soins au CHU de Reims (Marne)

« Tout au long de mon parcours associatif et syndical, j’ai milité pour l’ordre infirmier. Quand il sera opérationnel, son premier cheval de bataille devra être la formation et les sciences infirmières. Avec la mise en place de masters à l’université, j’espère que dans cinq à dix ans, on aura un vrai corps professoral infirmier ! Je ne suis pas très favorable à la mise en place d’agences de recherche en soins infirmiers. La recherche doit s’intégrer à l’université, c’est la culture académique française.
J’espère que l’ordre ne sera pas une coquille vide, qu’il ne deviendra pas une “super-association”, ni le lieu d’expression des ambitions personnelles.
J’espère aussi qu’il y aura assez de candidats… À Reims, il n’y a pas de problème de ce côté. Je suis directrice à l’IFCS, ce qui me permet de militer pour que les infirmières se mobilisent et se présentent ! Il faut construire une élite dans la profession, une sorte de “Conseils des sages” qui serait consulté par les pouvoirs publics.
Roselyne Bachelot nous parle d’une cotisation à 20 euros, je pense qu’il ne faut pas hésiter à aller jusqu’à 30, ne serait-ce que comme symbole d’une réelle démarche d’autonomie et d’indépendance. C’est important que l’ordre ait une indépendance financière, qu’il puisse mettre en place des banques de données pour la recherche, par exemple… Il n’y aura pas de défiance vis-à-vis du statut et des indemnités de l’élu, comme chez les kinés actuellement : les infirmières ont une culture du don de soi, une certaine éthique et personne ne sera soupçonné d’être un profiteur ! »

Recueilli par A.L.G.



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Chantal Levasseur, 57 ans, directrice de l’école d’Ibode à Marseille (Bouches-du-Rhône)

« Je milite depuis longtemps pour l’ordre infirmier, j’ai toujours pensé que si on voulait être actif dans la politique de la santé, on devait être unis, pas éclatés dans une multitude d’associations.
Je suis Ibode, diplômée de l’école des cadres et j’ai réussi le concours de directeur d’école d’infirmiers de bloc opératoire en 1989. J’ai été présidente de l’Unaibode(1) entre 1993 et 2003. En 2001, j’ai travaillé avec le ministère de la Santé sur la réforme de la formation d’Ibode et le décret d’actes professionnels.
L’ordre infirmier ne fait pas double emploi avec les syndicats. Ce n’est pas un contre-pouvoir, c’est une force de proposition. Par exemple, les salaires resteront l’affaire des syndicats.
J’aimerais que le Parlement consulte l’ordre pour toutes les lois importantes qui concernent la santé. Quand les infirmières parlent au nom du patient, elles n’ont pas la même optique que le corps médical.
J’espère que les élus auront de l’expérience, mais aussi que l’ordre sera vivant, qu’il saura porter la parole des infirmières,! Le pire scénario, ce serait que les infirmières s’en détournent, qu’elles renoncent à se l’approprier. J’essaie de pousser les Ibode de mon école à s’investir, à se présenter… mais c’est difficile : avec toutes les difficultés d’exercice qui se posent, on a du mal à sortir la tête du guidon. Certains syndicats essaient aussi parfois de freiner le processus, certaines infirmières sont contre la cotisation. Moi, jusqu’à 30 euros, c’est-à-dire 5 euros par mois, je pense que c’est raisonnable. »

Propos recueillis par A.L.G.

1- Union nationale des associations d’infirmières de bloc opératoire diplômées d’État.


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Farida Morsli, 33 ans, infirmière puéricultrice libérale à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne)

« Jusque-là, je n’étais pas très impliquée dans les organisations infirmières, j’ai simplement adhéré un an à un syndicat, mais je n’y ai pas trouvé ce que je cherchais. Alors je m’investissais surtout dans mon association « ADSLBLV »(1). Lorsqu’on a commencé à parler de l’ordre infirmier, j’étais un peu dubitative, puis je me suis renseignée, et je me suis dit : “sur la revalorisation du diplôme et la reconnaissance de notre profession. Et l’unification, c’est la force. Avec l’ordre, on aura du poids face au gouvernement”. Le mois dernier, en lisant un article de L’Infirmière magazine, je me suis décidée à me présenter. J’ai rédigé une profession de foi, un médecin de l’association m’a aidé à la mettre en forme.
Il faut que les élus soient des gens de terrain, qu’il y ait tous les secteurs d’activités, toutes les spécialités, tous les profils, y compris les retraités, mais aussi une nouvelle génération. J’espère que l’ordre infirmier arrivera à représenter tout le monde. Plus ça sera diversifié, plus il y aura de compétences et d’idées nouvelles. J’espère qu’il y aura aussi des syndicalistes, qui auront la double casquette ! L’ordre ne fait pas double emploi avec les syndicats, il n’y a qu’à voir ce qui se passe chez les médecins. »

Propos recueillis par A.L.G.

1- Acteurs de santé locaux sur Limeil, Brévannes et Valenton.

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Jean-Jacques Quenet, 56 ans, infirmier libéral à Guipavas (Finistère)

« Pour moi, l’ordre est une chance pour la profession infirmière, une opportunité. La profession présente beaucoup de facettes différentes. Certains d’entre nous sont libéraux, d’autres hospitalières, d’autres encore travaillent dans la médecine du travail. Tous ces professionnels ont donc créé des associations, des syndicats. Mais aujourd’hui, notre profession est éclatée. L’ordre peut donc représenter le moyen de rassembler l’ensemble de la profession. J’y crois sincèrement.
« Je me suis toujours beaucoup investi. Jusqu’en 2002, j’ai été le vice-président départemental de la Fédération nationale infirmière (FNI). A ce titre, j’ai participé à beaucoup de manifestations qui réunissaient plusieurs syndicats. Mais, depuis le début des années 2000, mon activité a pris le pas sur mon engagement. Au départ, nous n’étions que deux au cabinet. Et, puis, le volume d’activité a grossi et nous avons été jusqu’à sept en octobre dernier. Aujourd’hui, nous sommes six. Et, en janvier 2006 puis en mai prochain, des collègues se mettent en association. Donc, je peux d’ores et déjà compter sur ces relais pour déléguer une partie de la gestion administrative du cabinet. D’où ma candidature.
« J’ai encore cinq ans à travailler. J’ai envie de mettre ces années à profit pour m’investir dans l’ordre. Il est temps qu’on aille dans cette direction. Beaucoup d’autres pays européens en ont déjà créé. Nous avons besoin d’uniformiser nos professions. C’est déjà notre réalité. Dans mon cabinet, il y a une Espagnole qui a fait valider son diplôme ! »

Recueilli par O.Q.

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