Contre vents et marées, le Conseil national de l’ordre infirmier tente toujours de redresser la barre.
Dans le cadre du plan de restructuration « drastique » adopté par le Conseil national de l’ordre le 13 septembre dernier, les conseils départementaux avaient jusqu’à vendredi 7 octobre pour quitter leur port d’attache et trouver refuge au sein de leur conseil régional de référence. Trois semaines pour baisser pavillon et se réorganiser, c’est peu… Pour l’heure, l’Ordre ne communique pas sur ce grand déménagement d’automne. D’une manière générale, la nouvelle présidence se mure dans le silence. Après avoir annulé sa dernière conférence de presse programmée en septembre, elle se borne désormais à expédier des communiqués de presse évasifs.
Trois quarts d'inscrits à jour
Côté chiffres, la rue Sainte-Anne se montre un peu plus loquace. Au 4 octobre, 104 731 infirmières étaient inscrites à l’Ordre. Parmi elles, 79 797 étaient à jour de leur cotisation pour 2011, soit plus des trois quarts. Si l’on se réfère au tableau de marche prévisionnel que le Conseil national s’est imposé pour redresser ses comptes, c’est 410 adhésions payantes de plus que les 79 387 sur lesquelles l’Ordre tablait pour fin octobre. Pour autant, le premier trimestre 2012 sera décisif, car il faudra convaincre les inscrits de 2011 de ressortir leur chéquier. Or, la mer est grosse, ces temps-ci, qui fait tanguer le navire ordinal... Si le nouvel exécutif continue de s’enfermer dans son mutisme, il risque de donner raison à ceux qui se demandent s’il ne navigue pas à vue…
L’exécutif ordinal doit rencontrer le 17 octobre les syndicats et les délégués du personnel de l’instance afin de présenter et faire valider son plan de licenciement qui prévoit la suppression de 75 équivalents temps plein. Quant à la prochaine réunion du CNOI, elle ne devrait pas intervenir avant… début décembre.
Françoise Vlaemÿnck