Ordre infirmier : plan de restructuration adopté | Espace Infirmier
 
Ordre infirmier : plan de restructuration adopté

14/09/2011

Ordre infirmier : plan de restructuration adopté

A une large majorité, les conseillers nationaux ont adopté mardi 13 septembre le plan de restructuration de l’Ordre national des infirmiers (Oni). Un nouveau bureau a été élu avec à sa tête Didier Borniche.

C’est un black out complet que s’efforce de maintenir l’Ordre national des infirmiers (Oni) sur le contenu de son plan de restructuration, adopté par 36 voix contre 5 en conseil national mardi 13 septembre. Argument avancé par le service communication de l’institution : rien ne peut être dévoilé car le texte « doit encore être validé par les partenaires financiers de l’Oni, qui devraient se prononcer le 15 septembre ». Le plan devra ensuite être soumis à la délégation unique du personnel, avant de pouvoir être divulgué.

Il semble néanmoins que certaines mesures annoncées dans le courrier adressé par Didier Borniche la semaine dernière aux présidents des instances ordinales, en vue « d’atteindre l’équilibre dans les meilleurs délais », aient été actées. Ainsi de la fermeture des bureaux départementaux de l’instance, devenus « trop coûteux », et du regroupement de l’implantation des locaux au niveau régional. Toujours dans un objectif de réduction des dépenses, le siège national situé en plein cœur de la capitale, devra déménager et 75 emplois en équivalent temps-plein sont appelés à disparaître.

Libéraux divisés
Construit sur l’hypothèse de 90 000 cotisants d’ici la fin de l’année, contre environ 65 000 à ce jour -soit quelque 7 000 cotisations à encaisser chaque mois en moyenne-, ce plan est loin d’agréer les syndicats infirmiers. Hugues Dechilly, secrétaire général de l’anti-ordre Résilience, n’en démord pas: « Nous allons continuer le combat tant que l’Oni n’est pas mort. » Le syndicat croit savoir qu’« un courrier va être envoyé au plus tard le 17 septembre à l’ensemble des infirmiers inscrits au fichier, qui ne sont pas à jour dans le paiement de leur cotisation ». Et pour ceux qui refuseraient encore de payer, « l’ONI envisagerait des poursuites en faisant appel à des huissiers » et « veut se rapprocher des Caisses primaires d’assurance maladie afin qu’elles exigent des infirmiers libéraux le paiement de leur cotisation ». Une tolérance zéro qui s’accompagnerait d’actions de sensibilisation ciblées sur les futurs diplômés « qui devraient se préinscrire à l’Ordre infirmier avant l’obtention de leur diplôme », rapporte Résilience. Pour le syndicat, l’Oni est passé « à la vitesse supérieure » et s’apprête à « travailler les infirmiers au corps ».

Côté syndicats libéraux, la Fédération nationale des infirmiers (FNI) dénonce le plan de restructuration de l’Oni et se mobilise pour éviter la rupture d’égalité entre libéraux et salariés. Le syndicat se dit même prêt à inciter les libéraux à la désobéissance et au non paiement de leur cotisation. La présidente du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), Annick Touba, a pour sa part réaffirmé à Espaceinfirmier.com, « le soutien du syndicat à la restructuration de l’Oni ». « Nous pensons que c’est jouable. Je fais confiance au nouveau président et à son équipe. » Le Sniil a toutefois rappelé qu’il « s’opposerait à toutes mesures coercitives obligeant les infirmières libérales à cotiser sous peine de déconventionnement ». « Il faut des mesures coercitives à la fois pour les infirmiers salariés et pour les infirmiers libéraux. Nous allons donc être très vigilants quant à l’application de la loi à ce sujet », a-t-elle prévenu.

Un nouveau bureau et cinq commissions

Outre le plan de restructuration tant attendu, le conseil national de mardi a accouché d'un nouveau bureau. Présidé par Didier Borniche, infirmier au CHU de Rouen et ex-président par intérim, il se compose par ailleurs de Karim Mameri (secrétaire général), Jean-Yves garnier (trésorier), Sonia Ferré, Cécile Cayet et Olivier Drigny (vice-présidents), Marilyne Pecnard (secrétaire générale adjointe) et Emmanuel Boularand (trésorier adjoint). A noter que le quart nord-ouest de la France est surreprésenté au sein du bureau avec cinq des sept élus qui en sont originaires, dont trois pour la seule Normandie.

Enfin, cinq commissions ont été mises en place : l'une relative à la simplification de l'inscription au tableau, une deuxième sur les pratiques professionnelles, une troisième chargée de la communication, une autre dédiée au règlement intérieur et une dernière sur les finances.

Laure Martin (avec APM)

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