Le plan de restructuration de l’Oni, qui doit être soumis au vote des conseillers nationaux le 13 septembre, prévoit la fermeture de locaux devenus "trop coûteux" et le déménagement du siège parisien. L’Ordre devra sans doute se séparer d’une part de ses salariés.
Le plan de restructuration de l'Ordre national des infirmiers (Oni) prévoit la fermeture de l'ensemble des bureaux départementaux et le regroupement de l'implantation des locaux au niveau régional, selon un courrier adressé jeudi aux présidents des instances ordinales par le président du Conseil national par intérim, Didier Borniche.
Il y présente les principales orientations du plan de restructuration de l'Oni qui sera soumis au vote du conseil national mardi 13 septembre. Sur le plan des recettes, non chiffrées dans le courrier, le plan de restructuration table sur une progression du nombre d'inscrits à jour de cotisation avoisinant 90.000 professionnels d'ici la fin de l’année (soit environ 19% de la profession), contre 64.469 à l'heure actuelle, se répartissant selon un taux de 56% de libéraux et 43% de salariés.
"Sacrifices"
Sur les 101.928 inscrits revendiqués par l'Oni, 49.355 sont des libéraux -sur un total de 75.000 Idel en exercice- et seulement 49.093 sont salariés -sur près de 400.000. Quelque 3.480 autres professionnels n'ont pas déclaré leur mode d'exercice.
Parmi les "sacrifices" et autres "choix douloureux" proposés en termes de dépenses, Didier Borniche annonce le regroupement de l'implantation de l'Ordre au niveau régional et la fermeture des locaux départementaux, "devenus trop coûteux", sans chiffrer les conséquences en termes de personnel pour les instances concernées.
"Atteindre l'équilibre dans les meilleurs délais"
"Les effectifs du Conseil national devront aussi être considérablement réduits dans le sens d'une organisation optimale et efficiente", écrit le président, qui annonce également le déménagement du siège national –actuellement situé au cœur de la capitale, rue Sainte-Anne-, afin de réduire de moitié -voire des deux tiers- le coût de la location à Paris, l'objectif affiché du plan étant "d'atteindre l'équilibre dans les meilleurs délais".
Didier Borniche réaffirme l'ambition de l'Oni d'assurer "les missions de service public que la loi lui a confiées" et exclut catégoriquement de réduire le rôle de l'Ordre à une fonction "purement technique et administrative" de tenue du tableau d'inscription comme l’avait suggéré le ministre de la Santé Xavier Bertrand dans un courrier rédigé cet été.
Cécile Almendros (avec APM)