Petite radiographie de la profession infirmière

24/05/2013

Petite radiographie de la profession infirmière

A l’initiative du groupe Générale santé, TNS Sofres a mené une enquête sur le regard que portent les infirmières sur leur métier, leurs conditions de travail, leurs aspirations et leurs craintes face à l’avenir.

Premier groupe privé de soins et de services à la santé, Générale santé, qui emploie 8 000 infirmières et 4 200 aides-soignantes, vient de lancer un observatoire sur le métier d’infirmier. A cette occasion, il a initié une enquête pour mesurer l’état d’esprit de la profession.

Un travail « épanouissant » mais…

Réalisée entre mars et avril, via Internet, auprès d’un échantillon de 401 infirmières des secteurs public et privé, cette étude montre que malgré un manque de reconnaissance, des conditions de travail dégradées et leurs craintes de l’avenir, 97 % des sondées jugent « passionnant » et « épanouissant » leur métier. Dans la même proportion, elles estiment « satisfaisante » leur relation avec le patient. 98 % d’entre elles apprécient, également, la technicité du métier et 92 % la diversité des tâches.

Du côté des insatisfactions, 68 % pointent l’organisation des plannings, 64 % les possibilités d’évolution, 25 % les salaires et 47 % la reconnaissance de leur travail par leur hiérarchie.

Si une très large majorité des infirmières (93 %) sont très attachées au travail en équipe et à leur service - 87 % n’envisagent, d’ailleurs, pas de quitter de quitter l’hôpital - nombre se disent insatisfaites de leurs conditions de travail. Ainsi, 60 % notent que le nombre de patients dont elles ont la charge augmente et 75 % jugent leur salaire trop faible.

Par ailleurs, 97 % attendent un accès régulier à la formation et 64 % estiment que leur possibilité d’évolution de carrière est limitée.

Un « nouveau contrat avec l’hôpital »

S’agissant du mode d’exercice, le secteur privé semble davantage recherché pour l’organisation du temps de travail, permettant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, et le niveau de salaire. L’exercice en secteur public étant, quant à lui, associé à la sécurité de l’emploi et à des possibilités d’évolution plus grandes.

Quant aux perspectives d’avenir, la perception semble mitigée puisque 51 % des professionnelles interrogées pensent que leur métier va changer d’ici à 5 ans. Face aux évolutions, notamment la montée en charge de la chirurgie ambulatoire et la délégation de tâches, l’étude relève que les infirmières « souhaitent un nouveau contrat avec l’hôpital : avec une place valorisée et une évolution de leur niveau de responsabilité, dont un tiers jugent qu’il s’est dégradé au cours des cinq dernières années ». A défaut d’être révolutionnaire, cette étude a le mérite d’appuyer là où ça fait mal…

Françoise Vlaemÿnck

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