Pour les infirmières, « début de carrière » ne rime pas avec « précaire »

Mieux payées, épargnées par le chômage, rarement contraintes à « l’exil » régional, les infirmières n’ont pas lieu de se plaindre de leur début de carrière. C’est ce que révèle une étude de la Drees consacrée aux sept premières années d’exercice des infirmières diplômées en 1998 (1).

Moins d’un mois après la fin de leur formation, les trois quarts des infirmières diplômées ont déjà trouvé un premier travail, la plupart des autres étant embauchées dans le trimestre suivant. La recherche d’emploi s’avère beaucoup plus longue pour les autres diplômés de niveau proche ou équivalent : plus de quatre mois en moyenne.

En outre, la plupart des infirmières fraîchement diplômées accèdent rapidement à un emploi stable (CDI ou fonctionnaire). Elles ne connaissent quasiment pas le chômage (0,4 % du panel en 2005) et quand elles y sont confrontées, c’est toujours pour une durée très courte, contrairement aux autres jeunes diplômés de niveau proche.

Sept ans après l’obtention de leur diplôme, les infirmières sont proportionnellement plus nombreuses que les diplômés de niveau comparable à vivre dans leur région d’origine (70 % n’ont quitté cette région ni pour leur formation ni durant leur parcours professionnel).

Quant au revenu moyen des infirmières diplômées depuis sept ans, il est là encore plus intéressant que celui des autres diplômés de niveau équivalent : 1 700 euros nets par mois. Un sérieux bémol toutefois : ce revenu moyen évolue beaucoup moins vite que celui des autres diplômés.

Alain Tronchot

1- « Les sept premières années de carrière des infirmiers diplômés en 1998 », Drees, études et résultats n° 671, décembre 2008.