Moins de deux mois après l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les premiers effets sur la santé sont spectaculaires. Selon le Pr Dautzenberg, président de l’Office français de prévention du tabagisme,
« la base Oscour montre aujourd'hui une diminution très significative des admissions pour infarctus du myocarde, que l’on peut estimer pour la France entre 11 et 19%, soit environ 15% en première approximation avec les données de la première quinzaine de février », même si ces résultats restent
« à confirmer sur la durée ».Oscour. La base de données Oscour de l'InVS comptabilise le nombre de patients âgés de moins de 65 ans admis aux urgences sur un panel de 32 hôpitaux français pour des infarctus du myocarde, rapportés à 100 000 admissions et aux admissions du même mois de l'année précédente.
Une diminution comparable a été observée en Italie et au Royaume-Uni, où l’interdiction de fumer dans les lieux publics est également intervenue. En Écosse, un mois après cette interdiction, survenue en 2006, les serveurs étaient 27 % moins nombreux à se plaindre de symptômes respiratoires, tandis qu’en Irlande, l’interdiction s’est traduite par une diminution de 14,5 % des admissions pour syndromes coronaires aigus, note
le Quotidien du médecin dans son édition du 27 février.
Pas d'effet prix. Par ailleurs, l’Office français de prévention du tabagisme rappelle que malgré les moyens mis en œuvre pour faire baisser le tabagisme des Français en 2007 – augmentation du prix du tabac de 6% en août 2007, interdiction de fumer au 1
er février 2007, amélioration de la prise en charge des arrêts du tabac – les ventes de tabac n'ont pas varié (-1,48 % par rapport à 2006).
A.L.G. (Avec APM)