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17/10/2023

Reportage : l’Hôpital Privé de Provence sensibilise au cancer du sein

Dans le cadre d’Octobre Rose, l’Hôpital Privé de Provence met en place tout au long du mois des actions pour sensibiliser le personnel soignant au dépistage du cancer du sein et accompagner les patientes en leur proposant des ateliers bien-être.

Dans le hall de l’Hôpital Privé de Provence (HPP), établissement flambant neuf situé à Aix-en-Provence (25 000 m², 250 médecins, plus de 500 salariés) qui est à la fois un hôpital de proximité et un hôpital de recours, le regard est attiré par un stand particulier ce mercredi 4 octobre. Ballons roses, affiches avec des messages de prévention, table avec buste de palpation, coussinet d’autopalpation, crèmes réparatrices, bande-dessinée (1) pour décrypter le cancer du sein, dépliant informant sur les possibilités d’accompagnement psychologique, magazines dédiés au cancer, goodies en tous genres… Tout est fait pour faire venir le personnel soignant, très majoritairement féminin, qui descend déjeuner au restaurant de l’HPP. Et cela fonctionne. Si les jeunes femmes sont dans un premier temps attirées par le côté animation, les questions précises fusent dans un second temps. Le dynamisme communicatif de Pauline Duponchel, infirmière de coordination et cadre de santé, qui partage son temps entre le service de cancérologie de l’HPP et le Centre de coordination en cancérologie (3C) y est pour beaucoup. « Je vois environ 1000 personnes par an en consultation qui viennent de différents départements (2) car l’établissement bénéficie d’un effet d’appel, souligne cette professionnelle diplômée depuis 1980. Chaque consultation est adaptée à la personne et à son environnement. Il est important de développer les informations sur les soins de support. Nous avons mis en place quelque chose de très humain, au lit du patient. Au quotidien, je suis dans le « care » qui est le premier soin. Je suis là pour écouter, aider, accompagner, coordonner afin de faciliter les démarches et le suivi des patientes. Le but des animations en octobre, mises en place notamment entre 12h à 14h, est de toucher le personnel soignant mais aussi des patientes qui ont rendez-vous ce jour-là. »

Prévenir, une action majeure  

Rappelons que le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins et qu’une femme sur huit en développe un au cours de sa vie. Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans. Or en France, 1,3 million de femmes entre 50 à 74 ans n’ont jamais participé à un dépistage du cancer du sein. « Nous réalisons 250 opérations du cancer du sein par an et nous proposons une prise en charge pluridisciplinaire avec des soins de support établis lors des réunions de concertation, précise François Guillibert, chirurgien gynécologue à l’HPP. Aujourd’hui, le nombre de mammographies diminue, or je vois plusieurs fois par an des cancers du sein chez des femmes de moins de 40, et il est aussi présent chez les femmes de moins de 30 ans. Il faut être à l’écoute de son corps et au moindre doute, il faut consulter. Nous devons aussi former nos personnels soignants à l’autopalpation. Le message doit être simple, facile et positif. Cela doit devenir un geste habituel comme se laver les dents ! En France, la prévention pourrait être encore largement améliorée. » 

Être à l’écoute de son corps

Améliorer la prévention passe par l’autopalpation, qui bien sûr ne remplace pas la mammographie. Le 4 octobre, Laëtitia Raynaud, coordinatrice de Medisur, société basée dans les Bouches-du-Rhône, présentait le coussinet d’autopalpation qui permet de détecter les masses et les imperfections mammaires. « Je suis là pour expliquer le principe et permettre au personnel de l’hôpital, infirmières et aides-soignantes, de le découvrir, précise-t-elle. C’est un dispositif qui facilite considérablement la prévention du cancer du sein grâce à sa composition qui augmente le sens du toucher. » Magali, infirmière en chirurgie ambulatoire à l’HPP est venue pour soutenir le travail de sensibilisation mené par Pauline Duponchel. « Ce type d’animation est vraiment à encourager, le message peut servir, nous ne sommes jamais assez instruits sur le sujet. J’ai d’ailleurs moi-même appris des choses. » Écouter son corps, c’est aussi, une fois les traitements commencés ou terminés, prendre soin de lui. C’est le rôle d’Ophélie Vildy, onco esthéticienne, venue présenter sa pratique professionnelle. « Je peux intervenir avant ou après l’opération, en chambre individuelle ou au fauteuil, précise la jeune femme intégrée dans les protocoles des patients de l’HPP depuis le mois de juin. Je réalise des soins des mains, des ongles, du visage ou des pieds et des maquillages correcteurs. J’utilise des produits sans alcool et sans parfum car ce sont des personnes fragilisées. Je suis toujours dans une écoute active, un accompagnement et une démarche de mieux-être. C’est une profession peu connue mais à mon sens déterminante. » Pour aller plus loin, l’HPP a organisé le 6 octobre, grâce à l’association Tout le monde contre le cancer (3) la venue de l’Echappée Rose, une caravane itinérante qui permet d’offrir des soins de bien-être aux patientes et à leurs proches. « Nous avons eu 15 patientes, sur inscription, qui ont reçu des soins gratuits pendant 45 minutes effectués par des onco esthéticiennes venues de toute la France grâce à l’association, ajoute Pauline Duponchel. Le personnel soignant du service de cancérologie, a pu, lui, bénéficier d’un atelier de 15 minutes de soins de bien-être et de détente. » Afin que personne n’oublie de prendre soin de soi.

(1) « Comment ça ? J’ai un cancer du sein ? » par Lili Sohn et le Professeur Marc Spielmann.

(2) Alpes-de-Haute-Provence, Bouches-du-Rhône, Var…

(3) https://toutlemondecontrelecancer.com

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