Semaine de la sécurité des patients
La troisième édition de la semaine de la sécurité des patients, jusqu’au 29 novembre, vise notamment à améliorer le dialogue entre soignants et soignés.
Bien utiliser les médicaments ; apprendre de ses erreurs et favoriser la communication entre soignants et soignés ; bien préparer la sortie du patient pour une meilleure continuité de la prise en charge. Ce sont les trois thématiques mises à l’honneur jusqu’au vendredi 29 novembre, à l’occasion de la Semaine de la sécurité des patients. Cette 3e édition s’intègre au programme national pour la sécurité des patients, lancé en février 2013 par la ministre de la Santé, et qui constitue un volet de la Stratégie nationale de santé.
Cette année, 2 430 structures sont engagées, dont plus de 2 000 établissements de santé, 15 ARS, 29 unions régionales des professionnels de santé (URPS), et près de 250 structures de santé de ville, dont environ 100 cabinets libéraux.
Interruptions de tâches
Plusieurs événements nationaux et locaux rythment la semaine. Vendredi 29 novembre, la Société française d’anesthésie et de réanimation (Sfar) organise une opération « portes ouvertes sur la sécurité de l’anesthésie » dans tous les établissements de santé.
En région Centre, l’Observatoire des médicaments, des dispositifs médicaux et des innovations thérapeutiques a choisi de sensibiliser les patients aux risques liés aux interruptions de tâches des infirmières. « Notre objectif est à la fois de se placer du côté des patients, afin qu’ils aient conscience qu’il est important de ne pas déranger une infirmière quand elle prépare les médicaments et les injectables, et aussi d’offrir la possibilité aux infirmières, avec les flyers et les affiches, d’exprimer aux patients et aux médecins leur besoin de ne pas être interrompues », explique Marie-Christine Lanoue, pharmacienne hospitalière et coordonnatrice à l’Omedit Centre. L’interruption d’une infirmière « multiplie par huit les risques d’erreurs médicamenteuses », précise-t-elle.
Les Ibode mobilisées
De son côté, l’Union nationale des associations d'infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (Unaibode) profite de cette semaine de sensibilisation pour réaffirmer que la sécurité passe aussi par une plus grande reconnaissance de la spécialité. Elle dénonce, dans un communiqué, le danger de l’emploi dans les blocs d' « infirmiers diplômés non spécialisés, et voire, dans certains cas de façon illégale, des aides-soignants à la place de ces infirmiers spécialisés diplômés ».
Laure Martin