A l’approche des présidentielles et du passage à la T2A dans ce secteur de soin, la FHP a présenté le 6 juillet son "Livre blanc des SSR privés".
L’hospitalisation privée, ce sont 1 100 établissements en France. Les soins de suite et de réadaptation (SSR) concernent 480 d’entre eux. « Les SSR sont la charnière du système de soins », a estimé Gabriel Bossy, président de la Confédération des soins de suite et de réadaptation (CSRR) de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), lors de la présentation du Livre blanc de la FHP sur les SRR, le mercredi 6 juillet. « 70% des patients de SSR proviennent des hôpitaux. Ce service permet aussi de désengorger les urgences », a-t-il ajouté.
« Changer l’image des SSR »
Premier objectif du Livre blanc : « Changer l’image du service de SSR, encore trop souvent associé à une maison de repos et de convalescence », a regretté Gabriel Bossy. « Aujourd’hui, ces services sont très médicalisés. La moyenne d’âge des patients a augmenté de 10 ans, les personnes y sont plus fragiles et leur prise en charge s’est adaptée à cette évolution. »
Récupérant les patients de différents services, ceux de SSR visent la réinsertion et la prévention par l’éducation thérapeutique, soit une prise en charge « médico-psycho-sociale », a insisté Gabriel Bossy. Elle se heurte d’ailleurs à des problèmes spécifiques, comme le « difficile dégagement vers l’aval », notamment dû à la précarité de certains patients et à l’absence d’entourage familial.
T2A en SSR
Deuxième objectif du Livre blanc : prendre position sur les modalités de mise en œuvre de la T2A en SSR, à l’approche de l’échéance présidentielle. La T2A devra être mise en place dans les services de SSR en 2013 (2012 pour les molécules onéreuses, les MIG et MERRI). Mais la FHP revendique une tarification à la séquence, et non au séjour comme c’est le cas en MCO. Elle propose qu’un diagnostic du patient soit établi à l’entrée, et réévalué par séquences de dix jours.
La FHP souhaite également que soit instaurée une T2A égalitaire entre les secteurs public et privé. Selon elle, la similarité des patients pris en charge, celle des missions et des textes auxquels les deux secteurs sont soumis ne justifient pas une différenciation des tarifs comme en MCO.
Texte et photo : Annabelle Alix