Tabac : ennemi numéro 1 de la maladie de Crohn | Espace Infirmier
 
Tabac : ennemi numéro 1 de la maladie de Crohn

05/06/2012

Tabac : ennemi numéro 1 de la maladie de Crohn

Pour sensibiliser le grand public à cette maladie inflammatoire chronique intestinale, 1 000 personnes ont montré leur ventre. En ligne de mire : les fumeurs.

Le message est percutant : « Le tabac est un facteur déclencheur et aggravant de la maladie de Crohn. » L’Association François-Aupetit (AFA), qui lutte contre les maladies inflammatoires chroniques intestinales (Mici), a mené une campagne de mobilisation, en partenariat avec Abott, dévoilée début juin: « Ensemble, montrons nos ventres ». Afin de sensibiliser aux Mici, 1 000 personnes (malades, médecins et grand public) ont donné une photo de leur ventre.
« Au moment du diagnostic, plus d’un patient sur deux atteint de la maladie de Crohn, âgé de 25 à 40 ans, est un fumeur actif », affirme le Pr. Jacques Cosnes, gastro-entérologue à l’hôpital Saint-Antoine (Paris). Or, fumer multiplie par deux le risque de développer une maladie de Crohn, et aggrave considérablement l’évolution de la maladie : le risque de poussée est augmenté de plus de 50 %, sur un an. De plus, le tabac réduit l’efficacité des traitements, qui doivent être plus lourds. Et le risque de récidive de la maladie après une opération chirurgicale est aussi plus important.
Si les prédispositions génétiques - plus de 100 gènes seraient impliqués dans cette maladie -, le désordre du système immunitaire et les facteurs environnementaux font partie des causes avancées pour la maladie de Crohn, seul le tabac est un facteur identifié.

Le sevrage tabagique, incontournable
Le Pr. Jacques Cosnes insiste donc : « Les personnes atteintes de la maladie de Crohn doivent comprendre que l’arrêt du tabac fait partie du traitement. » Les chiffres parlent d’eux-mêmes : un an après l’arrêt du tabac, l’évolution de la maladie est identique pour les anciens fumeurs et pour les personnes n’ayant jamais fumé.
Tabacologues, gastro-entérologues, médecins et infirmiers sont donc en première ligne pour informer et soutenir les patients dans cette démarche de sevrage. Certains moments ont été identifiés comme propices : lors de l’annonce du diagnostic, d’une opération chirurgicale, d’une hospitalisation, d’une grossesse, ou encore avec le changement d’un traitement.
Deux livrets, l’un pour aider les patients au sevrage tabagique, l’autre pour aider les gastro-entérologues dans cette démarche, seront disponibles dès le 15 juin chez les spécialistes, en téléchargement sur sur le site de l'AFA et sur www.vousnetespasseul.fr.

Carole Ivaldi

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