Tatouages éphémères : l’Afssaps met en garde contre le henné noir responsable de réactions allergiques graves
Gare aux tatouages dangereux ! L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a mis en ligne lundi sur son site Internet une fiche spécialisée de déclaration d’effets indésirables consécutifs à la réalisation d’un tatouage. Cette fiche peut être remplie à l’initiative des professionnels de santé aussi bien que du tatoueur ou de la personne tatouée elle-même. Au début du mois de juillet déjà, l’Afssaps avait relancé sa campagne de mise en garde des consommateurs contre les tatouages éphémères au henné noir, particulièrement prisés pendant la saison estivale. En effet, si les tatouages au henné de couleur brun orangé ne présente pas de risque dermatologique, en revanche les tatouages temporaires à base de henné noir sont à l’origine de cas d’allergies cutanées potentiellement graves, prévient l’Afssaps dans un communiqué. Proposés aux vacanciers sur les plages, dans les centres de vacances ou sur les marchés, ces tatouages peuvent contenir de la paraphénylènediamine (PPD), une substance ajoutée illégalement au henné afin de donner une couleur noire et d’allonger la durée du tatouage. Or depuis trois ans, dermatologues et allergologues signalent des cas d’eczéma de contact pouvant survenir dans un délai de quelques jours à quelques semaines après la réalisation d’un tel tatouage. Egalement utilisée pour colorer des textiles, la PPD n’est normalement autorisée que dans les teintures capillaires, et ne doit pas excéder 6% de taux de concentration. Le nombre de signalements à l’Afssaps d’effets indésirables consécutifs à ces tatouages a doublé de 2004 à 2006. Dans certains cas, la violence de la réaction est telle qu’une intervention médicale urgente voire une hospitalisation sont nécessaires, indique l’agence de sécurité sanitaire qui insiste sur le caractère définitif de ces réactions allergiques graves et déconseille donc purement et simplement la réalisation de tatouage noir temporaire au henné. « Si le tatoueur vous propose un ‘test’ sur la peau, sachez que cela ne garantit pas votre sécurité’, ajoute l’Afssaps sur son site. De manière générale, « toute réaction cutanée faisant suite à l’utilisation d’un produit cosmétique doit être signalée à un professionnel de santé », rappelle-t-on.
C. A.
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