7 millions de journées de travail ont été perdues en 2006 en raison des troubles musculo-squelettiques (TMS), occasionnant une dépense de 710 millions d’euros de frais couverts par les cotisations des entreprises, a déclaré Jean-Denis Combrexelle, directeur général du Travail, citant des chiffres de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.
Par ailleurs, 25 % des travailleurs européens se plaignent de maux de dos et 23% de douleurs musculaires, selon la même source.
Pour faire face au problème, le ministère du Travail a présenté une nouvelle campagne intitulée
« TMS, parlons-en pour les faire reculer ». la campagne sera appuyée par des affiches présentant des positions de travail douloureuses (caisse dans la grande distribution, bâtiment, travail sur ordinateur) et par des messages publicitaires télévisés.
Un
site Internet a également été mis en place pour informer sur les TMS.
« Le médecin du travail est en première ligne pour identifier le danger, l’évaluer et proposer un aménagement », note Pierre Guinel, médecin du travail.
« Nous avons un rôle central de coordination dans l’entreprise, en particulier dans les plus petites où nous sommes le seul interlocuteur entre l’employeur et ses salariés », a-t-il poursuivi.
Plus souvent présente à plein temps dans l’entreprise que le médecin du travail, l’infirmière de santé au travail a également un rôle de premier plan à jouer dans la prévention des TMS.
« Sur les TMS, l’infirmière est souvent référente, à condition qu’elle se saisisse du sujet, estime Stéphanie Abgrall-Huet, infirmière, dans un dossier à paraître en mai dans
L’Infirmière magazine, consacré au métier d’infirmière de santé au travail.
C’est le médecin qui conseille l’employeur sur les actions à mener, mais c’est souvent l’infirmière qui reçoit les salariés individuellement. J’ai aussi fait un rapport sur le déchargement des camions qui apportent les chaussures, où j’ai suggéré, notamment, que les colis arrivent directement sur des palettes. Lorsqu’il s’agit de changer l’organisation, la décision finale revient à l’employeur. »« Les professionnels de santé ont des visions très complémentaires pour suggérer un aménagement du poste de travail, relève Pierre Guinel.
Les infirmières de santé au travail ont un œil exercé, compétent et efficace en la matière. »A.L.G.