Un cas mortel de rage en Guyane

Fin mai, un homme décède de la rage au centre hospitalier de Cayenne en Guyane. Il avait été hospitalisé la veille, malgré plusieurs visites aux urgences dans les jours qui ont précédé son décès.
Après enquête administrative, « aucun dysfonctionnement n’a été révélé dans la prise en charge du patient décédé de la rage en Guyane », selon la Direction de la Santé et du Développement Social (DSDS). Le patient a consulté un médecin libéral à deux reprises. Il s'est rendu au service des urgences les 14, 15 et 19 mai, mais n'a pas été hospitalisé en raison de "signes atypiques bénins de type diarrhée, douleurs cervicales puis mal de gorge", a indiqué le Dr Françoise Ravachol, médecin inspecteur à la DSDS de Guyane. « Le déroulé factuel n'a pas révélé de faille ni d'erreur manifeste dans la prise en charge du patient depuis les premiers symptômes jusqu'à son décès », précise-t-elle. « Le patient a été hospitalisé le 20 mai au soir, non pas parce que le président du conseil général a insisté pour qu'il le soit mais parce qu'il ne présentait pas le même tableau clinique qu'auparavant », souligne le Dr Ravachol.
On peut simplement regretter, comme la famille de la victime et le président du conseil général Alain Tien Liong, le fait que le patient s'était rendu à trois reprises au service des urgences de l'hôpital sans y être hospitalisé.
La rage est une maladie virale transmise accidentellement de l'animal (principalement les chiens, les chats et les chauves-souris) à l'homme par morsure, griffure ou simple léchage sur une peau lésée (plaie). Elle est mortelle si elle n'est pas traitée à temps avant l'apparition des symptômes.
Ce cas de rage en Guyane représente le premier cas de rage d'origine autochtone en France depuis 1924.
La préfecture de Martinique a rappelé lundi dans un communiqué qu'il n'existait aucune espèce de chauve-souris vampire (desmodine), ni de rage desmodine en Martinique.
L.K. (avec APM)