Une centaine de médicaments passent à l’orange

Depuis le 17 avril (lendemain de la publication au Journal officiel d’un avis de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie, à lire ici), 153 médicaments sont passés sous « étiquette orange ». Autant de spécialités dont le service médical rendu (SMR) est considéré comme faible ou insuffisant par la Haute Autorité de santé (HAS). On y trouve, pêle-mêle, des médicaments contre l'acné, la constipation, l'arthrose, les brûlures d'estomac, les troubles cognitifs liés à l'âge ou encore le rhume.
 
Conséquence pour le patient: une prise en charge par la Sécurité sociale qui passe de 35 à 15% pour des produits «courants» comme Derinox®, Gaviscon® ou Eryfluid®. En réalité, c’est un total de 594 présentations qui sont concernées, en tenant compte des différents dosages ou formes galéniques et des génériques.
 
Les mutuelles aussi
Les anciennes boîtes (comportant une vignette bleue) cohabiteront pendant trois mois dans les officines. Pendant ce délai, un même produit pourra donc vous être dispensé avec une vignette bleue ou une vignette orange... Et sera donc, en fonction, pris en charge à 35% ou à 15% par la Sécurité sociale.
 
De nombreuses mutuelles vont cesser de prendre en charge la différence. Première à réagir, la Mutualité française a recommandé à ses mutuelles de ne plus prendre en charge ces produits qui ne sont plus jugés suffisamment efficaces par la HAS. Il faut donc s’informer auprès de sa mutuelle pour savoir si elle rembourse la différence de 85% ou bien si la somme non remboursée reste à la charge de l’assuré. L'économie attendue de la mesure pour l'assurance maladie est de 145 millions d'euros pour 2010.
 
Denis Stora, docteur en pharmacie