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09/10/2024

UNE INFIRMIÈRE DE SANTÉ AU TRAVAIL ACCOMPAGNE DES INTÉRIMAIRES DANS LEUR RECONVERSION

Par l’intermédiaire de leur Fonds professionnel pour l’emploi dans le travail temporaire (FPETT), les travailleurs intérimaires en arrêt de travail peuvent bénéficier d’un accompagnement par une infirmière de santé au travail afin d’échanger sur leur reclassement ou reconversion.

« Les partenaires sociaux ont souhaité accompagner les intérimaires dans leur reconversion professionnelle subie c’est-à-dire imposée par une maladie ou un accident professionnel », explique Sandrine Laborde, conseillère Parcours Reconversion au sein du FPETT, créé par les partenaires sociaux de la Branche du travail temporaire. Étant en contrat de mission temporaire, lorsqu’ils sont en arrêt de travail, ils sont sans statut, c’est-à-dire ni salarié, ni demandeur d’emploi, et n’ont alors pas accès aux droits communs notamment à la médecine du travail. Leur Branche professionnelle pallie ce manque avec une équipe dédiée qui les accompagne dans l’émergence de leur projet afin d’éviter leur désinsertion. « Pour ce faire, nous avons besoin du regard d’un professionnel de la médecine du travail pour du conseil », précise Sandrine Laborde.

LE SUIVI INFIRMIER

La FPETT a donc sollicité la plateforme Medaviz pour des temps de téléconsultation avec une infirmière de santé au travail, afin que les intérimaires puissent obtenir un avis consultatif sur leur projet professionnel. Ils sont, dans un premier temps, informés de la possibilité d’avoir recours à Medaviz via le FPETT. Ils peuvent ensuite prendre rendez-vous directement sur la plateforme avec l’une des deux infirmières, qui proposent des plages horaires relativement larges.

« Mon rôle consiste à accompagner les intérimaires afin de leur donner un avis sur leur projet professionnel en lien avec leur situation », fait savoir Anne Mordelet, initialement infirmière de santé au travail, aujourd’hui auto-entrepreneure. Il peut s’agir de reprendre leur ancien travail ou d’envisager une reconversion. « J’interviens en amont pour leur faire gagner du temps et éviter qu’ils ne se fassent de fausses idées par rapport à leurs capacités », ajoute-t-elle.

Lors du premier rendez-vous, l’infirmière revoit avec l’intérimaire le contexte de l’accident ou de la maladie, les séquelles, et échange avec lui sur les éventuelles problématiques physiques qui peuvent être associées. « Si la personne n’a pas de projet d’orientation, je vois avec elle ce qu’elle a effectué par le passé et ses diplômes, pour ainsi proposer d’autres pistes ou préconiser un bilan de compétences », rapporte l’infirmière. En raison de son expertise, elle peut lui donner un premier avis sur les orientations envisagées.

Avec la téléconsultation, l’offre est accessible aux intérimaires de toute la France, sans limite de rendez-vous. « Ils sont généralement contents de voir qu’ils ne sont pas seuls et que nous sommes présents pour les aider », se félicite Anne Mordelet, précisant que c’est l’une des raisons qui lui ont fait accepter l’expérience. À ce jour, environ 150 rendez-vous ont été fixés. Un intérimaire sur sept aurait besoin d’un avis médical.

Laure Martin

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