Eve Guillaume, étudiante à l'Ifsi de Nancy-Laxou, vient de prendre la tête de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), suite à l’assemblée générale extraordinaire qui a eu lieu à Tours samedi dernier.
Suite à la démission de son président (Jonathan Nagode, élu en novembre 2011) la Fnesi a approuvé, samedi 11 février, la liste « Une représentation à la hauteur de notre évolution », portée par Eve Guillaume (1), étudiante en 3ème année à l'Ifsi de Nancy-Laxou. La jeune femme, âgée de 21 ans, était jusqu'à présent chargée des questions internationales à la Fnesi. En tant que présidente, Eve Guillaume souhaite que la Fnesi soit « plus présente auprès des différentes instances, telles que le ministère de la Santé, ou celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, pour porter la voix des étudiants en soins infirmiers. » D’autant, souligne-t-elle, que cette année 2012 sera « riche en élections, tant sur le plan national avec les présidentielles que sur le plan universitaire. »
Parmi les priorités de ce nouveau bureau figure la modification des franchises d'absences : il s'agit de distinguer les absences justifiées de celles injustifiées, pour permettre aux étudiants absents pour de « bonnes raisons » (maladies, problèmes familiaux...) de ne pas être pénalisés. « Nous avons été reçus la semaine dernière au ministère de la Santé et nous espérons obtenir gain de cause au mois de mars », indique la nouvelle présidente. Autre axe prioritaire : la défense des questions sociales concernant les étudiants en soins infirmiers, afin que ceux-ci bénéficient des mêmes avantages universitaires que les autres étudiants (accès aux services des Crous, des Siuaps pour le sport, des Siumpps pour la médecine universitaires, accès aux bibliothèques...).
Un bureau élargi
« Nous souhaitons également porter la problématique de l'universitarisation et l'ouverture au master », souligne Eve Guillaume. « Nous sommes très attachés au rapport Hénart, qui correspond bien aux attentes et aux besoins du secteur de la santé. Nous regardons aussi avec beaucoup d'intérêt le système canadien qui donne la possibilité aux infirmières de poursuivre leurs études et de faire de la recherche. »
Le nouveau bureau de la Fnesi, composé de treize étudiants, est un peu plus élargi que le précédent, avec la création d'un poste de première vice-présidente et d'un poste de vice-président en charge de la démocratie étudiante et du suivi des élus. « Ce dernier soutiendra les étudiants élus dans différentes instances (groupements de coopération sanitaire, Crous, universités...). Nous souhaitons aider ces élus dans l'exercice de leur mandat pour être au plus proche des étudiants et développer notre réseau associatif », explique Eve Guillaume.
Aurélie Vion
1 - Retrouvez l'interview d'Eve Guillaume dans l'Infirmière magazine n°296