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La Fédération nationale des étudiants en sciences infirmières (Fnesi) dénonce l’augmentation constante des coûts de rentrée pour les étudiants en soins infirmiers, d’un montant de 3 354 euros en 2024 vs 3183 euros en 2023.
Depuis plusieurs années déjà, la Fnesi alerte sur la précarité étudiante à travers l’indicateur du coût de la rentrée des étudiants en soins infirmiers (ESI). Cette hausse s’explique, d’après elle, par la présence de dépenses propres à la formation en soins infirmiers, absentes des autres formations de l’enseignement supérieur.
Ainsi, en 2024, le coût de la rentrée pour les ESI en formation socle est de 3 354,26 euros, soit 197,26 euros de plus que pour un étudiant d’une autre formation universitaire et 5,38 % de plus qu’en 2023.
Pour les formations du second cycle, le coût de la rentrée augmente également :
• 3 001,95 euros pour les étudiants puériculteurs ;
• 3 020,02 euros pour les étudiants infirmiers de bloc opératoire ;
• 2 977,59 euros pour les étudiants infirmiers anesthésistes ;
• 2 782,08 euros pour les étudiants infirmiers en pratique avancée.
LUTTE CONTRE DES FRAIS ILLÉGAUX
En tête des dépenses de la « vie quotidienne », sans surprise, le logement, suivies de l’alimentation et des transports. Côté études, si les frais obligatoires pour s’inscrire en formation en sciences infirmières sont, pour la plupart, cadrés avec des droits d’inscription universitaires à 175 euros et la Contribution à la vie étudiante et de campus (CVEC) à 103 euros, chaque année, la Fnesi recense des frais illégaux (achats de livres, de matériels, etc.) imposés par des instituts de formation aux ESI malgré une réglementation interdisant les frais complémentaires obligatoires. Une pratique contre laquelle se bat la Fnesi, pour qui « les coûts de formation sont un obstacle à la réussite académique et professionnelle des ESI ». Elle plaide pour que les politiques et les pratiques des établissements de formation soient réévaluées afin de mieux soutenir les étudiants, faire cesser les frais illégaux et améliorer les conditions de vie des futurs professionnels de santé.
Laure Martin