Une soirée spéciale d'Arte décrypte la dépression post-natale

14/01/2011

Une soirée spéciale d'Arte décrypte la dépression post-natale

Avec un film et un documentaire inédits, la chaîne franco-allemande se penche sur une maladie taboue et méconnue, source de grande souffrance psychique pour les femmes qui en sont victimes.

"Honte", "échec", "culpabilité", "mauvaise mère", "monstre", "incompréhension"… Autant de mots qui disent la souffrance de ces femmes qui, à la naissance de leur enfant, loin de la joie et de l’épanouissement auxquels s’attend leur entourage, ne ressentent que vide, lassitude et désespoir. La dépression post-natale toucherait de 15 à 20% des femmes. Maladie mentale grave, à ne pas confondre avec le baby-blues, elle nécessite un traitement.

La honte empêche souvent les victimes de cette pathologie méconnue de parler. Ce qui rend d’autant plus poignants les témoignages très sobres, pleins de pudeur, des femmes filmées par la documentariste Gesa Berg dans "La dépression post-natale: mon bébé, ma tristesse", diffusé sur Arte ce vendredi soir, en seconde partie d’une soirée thématique consacrée au sujet. Une fille-mère de 23 ans victime de déni de grossesse, une infographiste de 38 ans mariée, heureuse en ménage et épanouie professionnellement, une mère de jumelles qui désirait très fort un troisième enfant, et même une sage-femme qui a d’autant moins senti venir la maladie qu’elle connaissait très bien le problème pour le traiter au quotidien dans le cadre de son travail: la dépression post-natale n’épargne personne et n’est que rarement diagnostiquée ou alors bien tard.

Dans l’unité pour mères en détresse de l’hôpital psychiatrique allemand où Gesa Berg a posé sa caméra, les visages des mamans sont graves et leurs yeux cernés. Comme si les babillements des tout-petits leur faisaient l’effet d’autant de coups de poignard dans le coeur. Perte de poids, isolement, projets suicidaires, ce sont tous ces symptômes que les mères viennent soigner à l’hôpital. Avec l’aide de professionnels – psychiatres, puéricultrices, sages-femmes, pédiatres – elles apprennent aussi à prendre soin de leur bébé et à construire avec lui des liens ténus qui finissent pour certaines par déboucher sur de l’empathie, voire de l’amour.

Ce très beau documentaire vient en complement d’un film de fiction sur le meme sujet, L’étranger en moi, d’Emily Atef. Le film comme le documentaire sont inédits à la television.

Cécile Almendros

Pratique. Soirée thématique sur la dépression post-natale, vendredi 14 janvier sur Arte:
• 20h40: L’étranger en moi
• 22h15: La dépression post-natale: mon bébé, ma tristesse (rediffusions samedi 15 janvier à 9h55, mardi 18 janvier à 3h45)

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