Vaccination anti-Covid-19 : et maintenant les rappels ?

Le rappel se justifierait chez les sujets dont la réponse immunitaire humorale devient faible, voire indétectable au bout de quelques mois. La décroissance du taux d’anticorps neutralisants s’observe chez toutes les personnes vaccinées mais elle est plus rapide après 65 ans ou en cas de comorbidités.

« Peu de données sont aujourd’hui disponibles pour démontrer la nécessité de généraliser un rappel vaccinal après les deux premières doses de vaccin », pointe l’Académie de médecine. En effet, indique-t-elle, un sujet vacciné est protégé pendant au moins six à huit mois contre les formes sévères de la Covid-19. « Si le principe d’un rappel se justifie chez les personnes âgées ou vulnérables, les modalités de ce rappel devraient être étayées par des études cliniques permettant de déterminer, suivant la nature du vaccin, l’intervalle à respecter après la deuxième dose et l’âge seuil de cette prescription », considère l’institution.

Reste, en particulier, à mieux connaître l’effet de l’immunité cellulaire (lymphocytes CD4 et CD8) post-vaccinale sur la transmission virale et sur la physiopathologie de l’infection, et l’avantage éventuel d’une immunisation hétérologue.

L’administration d’une dose de rappel serait envisagée pour les résidents d’Ehpad et d’unités de soins longue durée (USLD), les personnes âgées de plus de 80 ans vivant à domicile, atteintes de comorbidités ou immunodéprimées.

Le rappel ne doit pas être confondu avec l’administration d’une troisième dose recommandée depuis le 18 juin et déjà pratiquée chez les personnes immunodéprimées ou atteintes de cancers.

Matthieu Vandendriessche, avec www.lemoniteurdespharmacies.fr