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La Haute Autorité de santé (HAS), dans un communiqué publié le 12 juillet, se prononce en faveur de la vaccination des nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, contre les infections à rotavirus responsables de gastro-entérites aiguës, estimant que les données de sécurité sont rassurantes. La vaccination n’a pas lieu d’être obligatoire.
L’analyse des données en vie réelle confirme en effet « la très bonne efficacité » des deux vaccins par voie orale disponibles en France pour prévenir les formes graves et les hospitalisations dues aux infections à rotavirus, Rotarix et RotaTeq, crédités d’un service médical rendu important. Les données de sécurité ne mettent pas en évidence de nouveau signal au niveau mondial depuis 2014. Le risque d’invagination intestinale aiguë, qui avait conduit à la suspension de l’introduction de ces vaccins dans le calendrier vaccinal en 2015, est estimé jusqu’à 6 cas pour 100 000 enfants dans les 7 jours suivant la vaccination. « Lorsqu’elle est prise en charge à temps, l’invagination intestinale se traite facilement et sans gravité », estime la HAS. L’autorité recommande ainsi d’informer systématiquement les parents sur ce risque et, surtout, de les sensibiliser aux signes cliniques à surveiller dans la semaine qui suit la vaccination : pleurs inhabituels, refus de s’alimenter ou de boire, vomissements, pâleur, hypotonie, présence de sang dans les selles.
En pratiqueLa HAS recommande la vaccination de tous les nourrissons âgés de 6 semaines à 6 mois, avec un schéma à deux doses (à 2 et 3 mois de vie) pour Rotarix et trois doses (à 2, 3 et 4 mois de vie) pour RotaTeq. Il est important de respecter strictement ce calendrier vaccinal pour pouvoir compléter le schéma vaccinal avant l’âge limite de 6 mois pour Rotarix et 8 mois pour RotaTeq.
Cette recommandation ne rend pas la vaccination obligatoire. Pour atteindre rapidement un taux de couverture vaccinale satisfaisant, la HAS mise sur la sensibilisation des médecins généralistes. En France, la gastro-entérite aiguë due aux rotavirus entraîne chaque hiver 28 000 passages aux urgences et 20 000 hospitalisations.
Yolande Gauthier, avec lemoniteurdespharmacies.fr