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Préciser l’interface entre le normal et le pathologique en santé mentale apparaît aujourd’hui d’autant plus nécessaire que de nouveaux enjeux s’imposent à la psychiatrie, discipline médicale confrontée à une augmentation des demandes, notamment du fait de l’émergence du concept de « souffrance psychique », lourdement ressentie par les personnes qui en sont affectées.
Pour Claude Bernard « l’état pathologique n’est qu’une modification quantitative de l’état normal ». Pour Georges Canguilhem « la santé est une valeur qui s’éprouve individuellement dans la conscience d’une capacité que chacun peut acquérir, avoir ou perdre, de dépassement de ses aptitudes initiales, ce qui renvoie à la relativité individuelle des notions de normal et de pathologique ».
Le normal et le pathologique demeurent en interaction et induisent des relations qui échappent à nos conceptions habituelles de la maladie mentale comme de ses soins. Or, nous nous servons surtout de méthodes objectives, et même la psychanalyse, qui a pour principe l’attention à la subjectivité du patient, se limite souvent à des approches objectives pour son exercice. La compréhension du processus physiopathologique est donc un temps essentiel, dans l’apprentissage des étudiants ; c’est pourquoi ils trouveront, en tête de chaque ouvrage dédié à un processus physiopathologique, une à deux pages destinées à leur permettre de comprendre et de transférer ce système explicatif à toutes les pathologies traitées.