L'incidence des cancers de la thyroïde a progressé en moyenne de 7% en France entre 1982 et 2012, rapporte l'Institut de veille sanitaire (InVS) dans son bulletin épidémiologique hebdomadaire du 26 avril, 30 ans jour pour jour après l'accident nucléaire de Tchnernobyl (Ukraine).
C'est l'incidence des cancers papillaires, de très bon pronostic, qui a le plus fortement augmenté: ils représentaient 87% des cancers de la thyroïde en 2008-2012, contre 52% en 1982-86. "Cette augmentation résulte en grande partie d’un effet des pratiques médicales" et de l'amélioration des techniques diagnostiques, estiment les auteurs, qui n'excluent pas pour autant le rôle de facteurs de risque du fait de l'augmentation de cancers de plus grande taille, notamment l'exposition aux rayonnements ionisants (liée aux examens d’imagerie médicale et dentaire) durant l'enfance.
Quant à la catastrophe nucléaire, "les fortes disparités d’incidence de cancers de la thyroïde observées d’un département français à l’autre ne dessinent pas un gradient géographique cohérent avec celui des retombées de Tchernobyl, dégressif d’est en ouest", souligne l'InVS.