Être infirmière ? C'est aussi « réparer la machine à laver »

Comment savoir si le métier d'infirmier me correspond ? Il faut pour cela « avoir le sens du contact », autrement dit, avoir comme passions « mes amis, organiser des fêtes, partager mes passions, les sports collectifs, les réseaux sociaux » mais aussi « vouloir être utile aux autres », soit aimer « aider mes parents au quotidien, m'occuper de ma petite sœur/mon petit frère, rendre service, expliquer un exercice de maths à un camarade, réparer la machine à laver »... Des propos relayés par la nouvelle plateforme d'orientation du gouvernement (lancée hier, 15 janvier) associée à l'Office national d'information sur les enseignements et les professions (Onisep) pour les informations sur les formations et les métiers.

« Surprise », la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi) s'est associée à d'autres fédérations étudiantes et à la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) pour « dénoncer ce manquement » : « J'ai d'abord cru que c'était une plaisanterie. Ce genre de propos est purement infantilisant, alors même que des étudiants cherchent leur voie sur ce site... Il y a un vrai problème d'orientation en France, un problème qu'il est urgent de résoudre. Ces éléments manquent clairement de clairvoyance. Je ne vois ici aucune notion de réflexivité, d'autonomie ou d'adaptation, pas de diagnostic infirmier. Il manque la notion d'interprofessionnalité : goût du travail en équipe, sens de l'analyse, capacité d'adaptation... De plus, aucune indication sur les possibilités d'évolution, notamment vers le métier de cadre, ou sur les passerelles possibles », s'insurge Ludivine Gauthier, sa présidente, qui regrette que l'Onisep n'ait pas accepté la proposition des organisations étudiantes d'un travail en commun pour les fiches métiers.