L'ONU condamne les attaques contre des hôpitaux en temps de guerre

Le Conseil de sécurité de l'Organisation des nations unies a adopté le 3 mai une résolution qui condamne fermement les attaques prenant pour cible les malades, le personnel soignant, les agents humanitaires dont l'activité est d'ordre exclusivement médical et les hôpitaux en temps de conflit armé. Il appelle les États à mettre en œuvre des mesures efficaces pour prévenir et réprimer ces incidents, qualifiés de crimes de guerre s'ils se révèlent intentionnels.

Cette prise de position fait suite au bombardement fin avril de l'hôpital Al Quds, à Alep (Syrie) par le gouvernement syrien, qui a fait au moins 20 morts. Dans ce pays en guerre depuis 6 ans, près de la moitié de toutes les installations médicales sont fermées ou ne fonctionnent que partiellement, privant des millions d'habitants de soins, a rapporté le secrétaire général de l'ONU.

Au Yemen, autre pays touché, 59 attaques contre 34 hôpitaux ont été recensées en 2015. En Afghanistan, en octobre dernier, un bombardement américain avait détruit l'hôpital géré par Médecins sans frontières à Kunduz, tuant des dizaines de personnes.