Lévothyrox : pas de toxicité de la nouvelle formule

C’est confirmé  : le passage à la nouvelle formule de Levothyrox ne fournit pas «  d’argument en faveur d’une toxicité propre  », a conclu le rapport final publié le 13 juin, par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). L’étude pharmaco-épidémiologique menée à partir des données du SNDS (Système national des données de santé), portant sur plus de deux millions de patients ne montre pas globalement de sur-risque de problèmes de santé grave (décès, hospitalisation, arrêt de travail d’au moins sept jours) imputables à la nouvelle formule de Levothyrox.

Les résultats révèlent néanmoins une nette augmentation des consultations médicales (+ 2 %) et de la prise de benzodiazépines, ainsi qu’une forte hausse de la fréquence des dosages de TSH (+ 31 %) à la suite du passage à la nouvelle formule. En outre, le rapport note un abandon du traitement avec la nouvelle formule dans un cas sur cinq.

Pour rappel, l’arrivée de la nouvelle formule de Levothyrox a engendré quelque 31 000 déclarations de pharmacovigilance entre mars 2017 et avril 2018. Réagissant dans un communiqué aux conclusions du rapport de l’ANSM, l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT) considère que l’abandon de la nouvelle formule par un cinquième des patients est en soi une « preuve clinique expérimentale » de ses effets nocifs que « cette étude statistique n’a pas réussi ou pas voulu trouver ».

Consulter le rapport.