Lons-Le-Saunier, Lariboisière : après la grève, l'arrêt maladie

Lons-Le-Saunier est devenu le symbole du ras-le-bol des services d'urgences. D'après Mediapart.fr, 70% du personnel y est en arrêt maladie et les soignants sont réquisitionnés par les forces de l'ordre pour pallier aux absences des professionnels de santé. L'Agence régionale de santé (ARS) et la Préfecture du Jura ont voulu rassurer les patients en communiquant sur "une organisation spécifique pour garantir l'accès aux soins",  au vu de la multiplication des arrêts maladie, sur fond de mouvement de grève de longue durée.

De leur côté, les personnels des services d'urgence de l'hôpital Lariboisière à Paris ont aussi déposé des arrêts maladie. Cette nuit du 3 au 4 juin, les équipes de nuit ne se sont pas présentées, l'équipe de jour a été réquisitionnée. Les urgences de Lariboisière sont en grève depuis 3 mois.

Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France, interviewé sur RTL, soutient le mouvement : "C'est une forme extrême de protestation qui a été utilisée". Egalement par voie radiophonique, Agnès Buzyn a condamné sur France inter l'action des soignants qui se sont déclarés en arrêt maladie : "Ce n'est pas bien parce que ça entraîne une surcharge de travail pour les autres [...] Nous l'avons vu à Lons-Le-Saunier. C'est dévoyer ce qu'est un arrêt maladie".

Le congrès Urgences se tient à partir de demain 5 juin jusqu'à vendredi à Paris ; la ministre n'a pas précisé dans son agenda si elle comptait s'y rendre. Une manifestation organisée par le collectif Inter-Urgences est prévue jeudi prochain à Paris. Ce collectif représente les 65 services d'urgences actuellement en grève sur l'ensemble du territoire.

VSK