Trente-neuf euros. C’est la somme que devront verser les étudiants en soins infirmiers (ESI) liés par convention avec l’université de la Sorbonne. Cette cotisation annuelle, forfaitaire et obligatoire, a été votée le mardi 2 juillet, lors d’un conseil d’administration de cette même université, « malgré l’opposition ferme des élus étudiants de l’Association générale des étudiants de Paris (Agep) », indique la Fnesi (Fédération nationale des étudiant.e.s en soins infirmiers) dans un communiqué du 3 juillet.
Cette cotisation supplémentaire « ouvre droit à différents services (accès aux bibliothèques, aux ressources en lignes, aux restaurants universitaires et aux certifications informatiques) et donne lieu à la délivrance d’une carte européenne étudiante ainsi qu’un certificat de scolarité. La fédération étudiante s’oppose à cette décision, déplorant fortement ces frais supplémentaires qui marginalisent, « une fois de plus », les quelque 3 000 étudiantes des onze Ifsi rattachés à cette université. Ils alourdissent « le coût élevé de la rentrée des étudiant.e.s francilien.ne.s, qui déboursent 673 € de plus que la moyenne des étudiant.e.s en France », précise la Fnesi. Pourtant, « les étudiants en soins infirmiers sont des étudiants comme les autres », selon les propos tenus par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, tenus en juillet 2018, rappelés dans le communiqué de la Fnesi. L’intégration universitaire a encore du chemin à parcourir…
Hélène Trappo