"Hôpital public : la loi du marché". Le magazine Envoyé Spécial, diffusé hier (jeudi 7 septembre), s'est penché sur la "pression économique qui menace la mission même de l'hôpital public", lit-on sur son site, car "pour combler le déficit de la Sécurité sociale, l’État impose aux médecins, infirmières, aides-soignants ou directeurs de nouvelles méthodes de gestion". Une enquête qui a fait bondir la Fédération hospitalière de France (FHF), qui a fait savoir dans un communiqué diffusé ce 8 septembre, que si elle partage "le constat du manque de moyens à l’hôpital public et dénonce régulièrement son impact sur la qualité de vie des équipes et la menace sur la qualité des soins, (...) les raccourcis et caricatures doivent être évités tant la situation de notre système de santé est complexe et tant les situations individuelles ne peuvent être érigées en généralités". La Fédération se dit navrée que "le reportage ne mette pas en avant les forces ni les spécificités de l’hôpital public qui en font un service public unique en France", ne reconnaissant pas ainsi la valeur de tout son personnel soignant. Elle a aussi tenu à rappeler que son baromètre 2016 a indiqué que 97% des professionnels exprimaient un fort engagement vis-à-vis de leur métier et 75% de leur établissement. Mais qu'il en ressort également que la très forte contrainte budgétaire qui pèse sur les établissements "ne laisse que peu de temps au déploiement des nécessaires démarches d’accompagnement, collectives ou individuelles".