Interviewée sur France Culture jeudi 13 décembre, la ministre des Solidarités et de la Santé a lancé un pavé dans la mare des mutuelles. Rappelant que l’Assurance maladie obligatoire financerait, selon les estimations gouvernementales, pour 750 millions d’euros les remboursements permettant de parvenir au zéro reste à charge pour le patient, Agnès Buzyn a souligné que les complémentaires santé n’auraient à débourser que 250 millions d’euros. « L'investissement qui leur était demandé pour mettre en œuvre cette réforme est modeste par rapport à leurs frais de gestion, à leur chiffre d’affaire, etc. […] Je ne tolèrerai pas [que] les mutuelles profitent d’une réforme […] pour augmenter leurs prix » alors « qu’elles se sont engagées » à ne pas le faire. « Moi, j’appelle ça du sabotage politique », a-t-elle attaqué.
Cette sortie véhémente se situe quelques jours avant la première réunion de comité de suivi de la réforme du « zéro reste à charge », qui se tiendra le mardi 18 décembre. Une manière d’annoncer la couleur.
Véronique Seignard-Kowalewski, avec APM News