Les logiciels de gestion de cabinet - seconde partie -

Sacré coup de pouce que ces aides financières à la télétransmission, prévues dans le protocole signé entre la Cnam et Convergence infirmière le 15 février dernier. Pas de précipitation inutile cependant, car ce n'est pas pour tout de suite. En effet, la réglementation doit au préalable autoriser la désynchronisation des signatures. Ceci permettra de ne plus devoir apposer en même temps sur la feuille de soin carte Vitale du patient et la Carte du professionnel de santé. Pendant que la procédure suit son cours, les infirmiers vont pouvoir s'informer afin de choisir l'équipement idoine.

Faire son choix...

Se pose alors le problème du choix du logiciel. L'offre est très vaste : en effet, on comptait, au 12 mars 2002, 38 logiciels agréés par le GIE Sésam-Vitale (32 pour PC et 5 sur Mac). La comparaison entre les différents produits s'avère difficile, ces logiciels répondant tous au même cahier des charges. Ils présentent donc des fonctionnalités à peu près équivalentes, les rendant tous opérationnels en termes de gestion de patients, d'ordonnances, de facturation, de télétransmission et de comptabilité. L'un des points qui va faire la différence sera leur capacité à évoluer dans le temps. Nous ne reviendrons pas ici sur les aspects de gestion, développés dans la 1re partie de ce banc d'essai publiée le mois dernier. Attachons-nous plutôt à la notion de service : critère de décision primordial, surtout lorsque l'offre sera associée à un terminal lecteur ambulatoire (TLA). Le prix ne devra jamais être dissocié du service accompagnant le professionnel (qualité de la formation, rapidité d'accès au service d'assistance, compétence des assistants...).

Quelques conseils

L'avis et l'expérience de confrères déjà équipés guideront l'infirmière novice ou désirant changer d'équipement dans ce parcours initiatique. Voici quelques conseils pour commencer :

→ Règle n°1 : s'assurer que le service rendu est adapté à vos besoins et se méfier des éditeurs qui promettent la lune ! Plusieurs options s'ouvrent à vous. Quel que soit le niveau en informatique de l'utilisateur final, certains logiciels sont suffisamment simples d'emploi pour ne pas nécessiter d'intervention sur site lors de l'installation. Une installation peut se faire par téléphone. En revanche, soit parce que la complexité du logiciel le nécessite, soit parce que l'utilisateur le juge utile, l'installation sur site peut être envisagée. Elle a néanmoins un coût et un délai. Se méfier des formations : demandez le menu.

→ Règle n°2 : s'assurer auprès de l'éditeur du délai raisonnable de livraison et de mise en oeuvre à partir de la commande.

→ Règle n°3 : s'assurer que l'éditeur entend poursuivre un développement et une adaptation de son produit à mesure des mises à jour portées au cahier des charges. Donc s'assurer de la solidité financière de l'éditeur. Ne pas vérifier ces différents points pourrait vous laisser dans l'impasse avec un produit trop vite obsolète.

→ Règle n°4 : contrôler l'existence effective d'un vrai service d'assistance en ligne. Les numéros verts peuvent être un piège. Les plages horaires d'accès au service peuvent être succinctes ou limitées par des artifices aussi bêtes qu'une autorisation alphabétique. Enfin, le service d'assistance doit pouvoir aussi bien vous dépanner lorsque le logiciel pose problème que lorsque la machine dérape. Sinon, imaginez-vous en balle de ping-pong entre les différents prestataires...

Le temps d'attente doit être minimal et la réactivité maximale. La combinaison de ces deux conditions étant souvent la traduction des moyens humains réellement disponibles au niveau du service d'assistance. Il est assez facile de vérifier dans quels délais vous serez rappelé après avoir formulé votre demande.

S'équiper vous apportera, après la phase de rodage, de grands avantages en termes d'organisation, de vitesse d'exécution des tâches administratives et dans le suivi de votre gestion. Le meilleur moyen de choisir le bon produit restera cependant toujours l'avis des copains.