L'infirmière libérale magazine n° 171 du 01/05/2002

 

Gériatrie

Sur le terrain

« Globalement, les communautés hospitalières n'ont pas encore véritablement reconnu la gériatrie », a déclaré Paulette Guinchard-Kunstler, secrétaire d'État aux personnes âgées. Bernard Kouchner, également présent à cette conférence de presse sur le thème de la prévention et l'organisation des soins pour les personnes âgées fragiles, a annoncé que huit nouveaux postes de chefs de clinique avaient été créés en gériatrie. Aujourd'hui, on ne compte que 36 PU-PH de gériatrie en France. « Dans les CHU de Nice, Amiens, Caen et Poitiers, il n'y a pas de poste de PU-PH dans cette branche. Dans ces universités, les enseignements de gériatrie sont assurés par des praticiens hospitaliers qui sont plus ou moins bien rétribués pour cette fonction », indiquait le professeur Francis Kuntzmann de Strasbourg. Une discipline qui, malgré le vieillissement de la société, peine à trouver sa place dans l'univers médical. Pour le ministre, « si les gériatres défendent la reconnaissance de la spécialité à l'hôpital, ils n'estiment pas nécessaire de l'implanter en ville comme la pédiatrie ». Car l'exercice de cette discipline a du mal à s'imposer comme véritable spécialité. Dernièrement, il a été décidé de faire passer le DESC (diplôme d'études spécialisées complémentaires) dans le niveau II facilitant ainsi son accès. Bernard Kouchner a promis la création de « toute urgence » de postes de professeurs en gériatrie dans les quatre centres hospitaliers universitaires qui n'en sont pas encore dotés.