Pays de vieux, pays de riches

Entre autres sujets, le Forum OCDE 2004 s'est penché sur les conséquences du vieillissement démographique sur nos sociétés et sur la prise en charge des personnes âgées. Ce Forum international a permis de mettre en évidence les liens entre richesse nationale et âge avancé de la population : les pays riches ont plus de personnes âgées parce que les conditions de vie s'améliorent.

Mais, selon certains économistes, les personnes vieillissantes contribuent aussi à la richesse du pays. Ce, à condition qu'elles continuent de travailler longtemps et qu'elles soient en bonne santé...

Selon Françoise Forette, gériatre et co-présidente de l'Alliance for Health & the Future, il est essentiel de pratiquer des politiques de prévention volontaristes car, selon elle, « les maladies liées à l'âge sont toutes susceptibles d'être prévenues ». Ce peut être par la prise en charge de l'hypertension artérielle, mais aussi par le maintien d'activités physiques, sociales ou intellectuelles, afin de limiter les pertes sensorielles et cognitives.

Une mauvaise médication

Parallèlement, un travail est à effectuer autour de la médication : selon les experts, de nombreuses personnes âgées reçoivent trop de médicaments (calmants notamment), en particulier en institution, tandis que leurs besoins réels ne sont pas traités par les molécules adéquates. De manière générale, tous s'accordent à dire que le vieillissement est un signe de richesse mais qu'il doit s'accompagner d'une évolution des mentalités et d'une formation des acteurs à une meilleure prise en charge.

Cependant, ne nous plaignons pas trop : au Mexique, à en croire le ministre de la Santé local, « la moitié des plus de 60 ans ne sont pas couverts par une assurance médicale », tandis que « 11 % des ménages abritent une personne de plus de 60 ans nécessitant des soins »...