La Carpimko au chevet des libéraux - L'Infirmière Libérale Magazine n° 237 du 01/05/2008 | Espace Infirmier
 

L'infirmière libérale magazine n° 237 du 01/05/2008

 

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ÉTUDE > Pour la première fois, une enquête se penche sur les conditions d'exercice des auxiliaires médicaux libéraux dans le cadre du rendez-vous 2008 sur les retraites. Édifiant.

Alors que de nombreux travaux, comme l'étude européenne Presst-Next, se sont intéressés aux conditions de travail des salariés des hôpitaux, l'enquête "Pénibilité des auxiliaires médicaux", pilotée par la Carpimko en collaboration avec l'institut LH2, est la première à se pencher sur le cas des libéraux.

Du 15 janvier au 1er février 2008, 1 500 auxiliaires médicaux, appartenant aux cinq professions gérées par la Carpimko (infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes, orthoptistes et podologues), ont été interrogés par téléphone sur leurs conditions d'exercice. Le but : démontrer la pénibilité de ces métiers, afin qu'ils obtiennent, dans le cadre du rendez-vous 2008 sur les retraites, un an de bonification par tranche de dix ans travaillés, comme les salariés du public.

De multiples difficultés

On y apprend ainsi que 85 % des auxiliaires médicaux estiment leur métier "difficile physiquement" et 81 % "difficile psychologiquement". Les scores les plus hauts se retrouvent chez les infirmiers et les kinés, qui déclarent également la charge de travail la plus lourde (respectivement 53 et 54 heures par semaine). Les difficultés physiques sont surtout liées à la position de travail (69 % des auxiliaires sont régulièrement obligés de maintenir une position debout prolongée) et aux gestes pratiqués (torsions/flexions régulières du tronc pour 66 % d'entre eux). Quant aux difficultés psychologiques, elles concernent d'abord le manque de temps pour récupérer (66 % des cas) et la forte concentration demandée (63 %). Chez les infirmières, la confrontation à des patients en fin de vie est également très prégnante (54 %).

Refus d'actes

Face à toutes ces difficultés, les auxiliaires sont nombreux (76 %) à avoir déjà refusé des patients ou des actes. Il est néanmoins intéressant de constater que 88 % d'entre eux se déclarent malgré tout satisfaits de leur métier...