Une instance pour échanger

Le Haut conseil pour les professions paramédicales (HCPP), créé par le décret du 15 mai 2007, vient enfin d'être installé. Sa présidence a été confiée pour une durée de trois ans à Édouard Couty, ancien directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS) et surtout auteur d'un rapport, en 2006, où il préconisait la création d'une telle instance en lieu et place de l'ancien Conseil supérieur des professions paramédicales. Le Haut conseil est voulu pour constituer « un lieu d'échanges organisé » entre professionnels paramédicaux, quel que soit leur mode d'exercice.

Selon Roselyne Bachelot, ce conseil « participera au rayonnement des paramédicaux et aura un rôle majeur auprès du ministre de la Santé ». Elle a d'ores et déjà prévenu qu'elle fera appel au Haut conseil pour qu'il émette un avis sur la question du cursus universitaire des professions paramédicales.

Toutes les professions représentées

Enfin, le Haut conseil « sera obligatoirement saisi de tous les projets de textes réglementaires qui concernent les professions paramédicales », a indiqué la ministre de la Santé à l'occasion de l'installation de ce nouvel organisme, le 11 septembre dernier. Assurant que les paramédicaux « constituent un pilier essentiel de notre édifice de soins », Roselyne Bachelot considère qu'il « était vraiment temps que ces professions disposent d'une instance interprofessionnelle et intersectorielle, permettant de mettre en exergue la solidarité des problématiques qui régissent l'exercice de vos missions, ce que le conseil supérieur des professions paramédicales ne permettait pas. »

Le HCPP se compose de représentants des syndicats de la fonction publique hospitalière, des syndicats des auxiliaires médicaux - dont deux infirmiers, Philippe Tisserand, président de la fédération nationale infirmière (FNI), et Annick Touba, présidente du syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux (Sniil) -, des fédérations d'établissements de santé publics et privés et d'un représentant de chacune des autres professions. Des représentants de médecins libéraux et hospitaliers assisteront aux réunions, ne disposant cependant que de voix consultatives. Les ordres professionnels sont également de la partie.