Quand Éric Woerth s'emporte...

À l'occasion d'une rencontre organisée mi-octobre par l'association des journalistes de l'information sociale (Ajis), le ministre du Budget, Éric Woerth, a considéré que ces dernières années, les engagements pris lors des négociations conventionnelles, tous professionnels de santé confondus, n'étaient remplis qu'à hauteur de 60 %. S'il se refuse à employer le terme «d'échec», le ministre fulmine : « C'est absolument anormal. La dérive, elle est là. Je pousse un coup de gueule. Il est de la responsabilité de l'ensemble des acteurs de faire en sorte que les objectifs fixés en matière de maîtrise des dépenses soient atteints. » Le ministre juge cette situation d'autant plus atterrante que ces objectifs résultent de « décisions politiques, partagées, voire proposées par l'Assurance maladie et par les représentants des professions de santé ».

Enfin, en tant que «responsable des finances publiques», Éric Woerth s'est par ailleurs prononcé en faveur de l'expérimentation d'autres modes de rémunération que le paiement à l'acte.

C'est aussi ce que la dernière convention infirmière a prévu, avec la création d'un contrat permettant aux infirmières volontaires de bénéficier d'une rémunération forfaitaire en contrepartie de la prise en charge de patients diabétiques âgés de plus de 75 ans traités par insuline.