Responsabilité et profit

Un groupe de travail «accès aux soins», constitué au sein du Leem, la structure qui fédère les entreprises du médicament en France, l'a martelé en cette fin d'année : les laboratoires pharmaceutiques ne sont pas là pour « faire du profit sur la maladie ».

Pour preuve, assure Jean-François Chambon (notre photo), président de ce groupe de travail et directeur des affaires publiques du laboratoire GSK, s'agissant du sida, en dix ans, « on est passé de 240 000 à 3 millions de personnes traitées » à travers le monde, à la faveur du développement de politiques de « prix sans profit » permettant l'accès aux antirétroviraux à tarifs préférentiels, en Afrique notamment. Parallèlement, « le nombre de projets en recherche et développement sur les pathologies tropicales a augmenté de façon considérable ».

En revanche, des difficultés demeurent en matière de distribution des produits, notamment dans les zones éloignées des grandes villes. Une mission pour les pouvoirs publics, les organisations non gouvernementales et autres fondations, à l'instar de celle de Bill Gates.

Chacun son rôle : « Notre responsabilité ne peut pas être d'améliorer le système de distribution et de prise en charge des populations », estime Jean-François Chambon.