POLITIQUE DE SANTÉ
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PERMANENCE DES SOINS > Une nouvelle instance, le Cnuh, vient d'être créée pour repenser la prise en charge aux urgences. Qui sera mis de côté ?
Pour tenter d'optimiser « la cohésion, la fluidité et l'efficience de la prise en charge » en services d'urgence, le gouvernement vient de créer le Conseil national de l'urgence hospitalière (Cnuh). Créée par le décret du 9 janvier 2009(1) pour une durée de 3 ans, cette nouvelle instance devra proposer des pistes de travail afin de réorganiser la permanence des soins. Autre mission : évaluer les établissements de santé et contribuer au recueil et à la diffusion des bonnes pratiques.
Dans un communiqué daté du 13 janvier, le syndicat infirmier SNPI CFE-CGC(2) se félicitait de la représentation de l'ordre infirmier au sein du Cnuh... Le syndicat avait en effet tiré la sonnette d'alarme, constatant «l'oubli» d'infirmiers : « Il était incompréhensible que la profession infirmière ne soit pas représentée, alors que sur le terrain, l'infirmière d'accueil et d'orientation IAO est en première ligne à l'arrivée aux urgences. »
Selon les projets de décrets et d'arrêtés relatifs à sa composition et à ses missions, le Conseil devait compter plus d'une cinquantaine de personnes. Sa composition n'a pas encore été fixée, elle devrait l'être prochainement par un arrêté du ministère de la Santé. En attendant, le Syndicat des médecins libéraux (SML) a fait savoir qu'il souhaitait obtenir dans cette instance une représentation de la médecine libérale. « Un des problèmes majeurs des urgences hospitalières est l'engorgement des services par la prise en charge de situations médicales relevant de la permanence des soins de ville », souligne le syndicat. Affaire à suivre...
(1) Décret n° 2009-29 du 9 janvier 2009 relatif à la création et aux missions du Cnuh.
(2) Syndicat national des professionnels infirmiers ; Infirmières - Cadres Infirmiers - Infirmières spécialisées.