Contre le cancer, pour la vie

Le nombre de nouveaux cas de cancers dépistés chaque année en France atteint les 320 000. Faire mieux, c'est un défi de taille, dans un pays où persistent des « inégalités socio-économiques et géographiques », indiquait la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, le 12 mars dernier à l'occasion des 3^es rencontres parlementaires sur le cancer. Sur la base des recommandations émises par le P^r Jean-Pierre Grünfeld et du bilan tiré du premier plan cancer (dont 70 % des mesures ont été mises en place ou au moins amorcées, selon le ministère), un second plan de « lutte contre le cancer et pour la vie » - expression de la ministre - doit être construit « dans un avenir proche ».

Selon Roselyne Bachelot, ce nouveau programme devra organiser « une prise en charge globale des patients, au moment de la maladie mais aussi après la guérison ». Un «bilan social» sera systématisé : « Au-delà de la seule dimension médicale, c'est toute la chaîne des soins et de la prise en charge que nous devrons repenser, en y intégrant pleinement la dimension sociale et psychologique. »

Par ailleurs, l'éducation thérapeutique, la lutte contre la douleur, l'égal accès à la prévention, au dépistage et aux progrès thérapeutiques seront au coeur des priorités du plan cancer 2. La recherche sera en outre soutenue, via notamment la création d'un «institut thématique» associant l'Inserm et l'Institut national du cancer. Enfin, Roselyne Bachelot, qui rappelle que le cancer figure parmi les priorités du chef de l'État en matière de santé, insiste sur la nécessité qu'il y aura à mieux coordonner la prise en charge entre la ville et l'hôpital, le défi majeur de sa loi Hôpital, patients, santé et territoires.