En vélo, ça roule ! - L'Infirmière Libérale Magazine n° 248 du 01/05/2009 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Libérale Magazine n° 248 du 01/05/2009

 

TOURNÉES

L'exercice au quotidien

Infirmière libérale à Lyon depuis onze ans, Marie-Thérèse Bouillot ne jure que par le vélo pour tous ses déplacements, y compris professionnels. Un moyen de transport simple et rapide qui ne pollue pas. À la seule condition de ne pas se le faire voler !

«Je me suis installée en libéral dans un cabinet situé au centre de Lyon, il y a de cela onze ans. Et la circulation y est impossible ! Entre les livraisons et les difficultés pour se garer, quand on est propriétaire de voiture, cela devient vite le parcours du combattant. Pour ma part, je n'ai pas le permis de conduire, alors la question ne se pose pas. En revanche, j'ai un VTT et je rallie mon cabinet grâce à ce moyen de transport : simple, économique, pratique... et écologique ! Je n'ai qu'un kilomètre et demi à parcourir le matin pour venir au cabinet, alors pourquoi prendre une voiture ? Quant aux transports en commun, j'y ai renoncé car ils ne sont pas toujours pratiques dans le cadre de mon exercice, lorsque je dois me rendre chez un patient. Avec le vélo, pour me déplacer, me garer, aucun souci ; pour mes tournées, même chose, je prends mon vélo ou parfois j'y vais à pied. J'ai en moyenne une douzaine de patients à visiter le matin et une dizaine le soir. J'ai calculé que je parcourais une dizaine de kilomètres par jour. Le temps que je ne perds pas dans les transports, je le gagne en temps de présence chez les patients, ce qui est tout de même le plus important. Il m'est même arrivée d'aller au domicile d'un patient en trottinette, ce qui est encore plus pratique dans mon cas puisque j'habite dans un immeuble à étages et que je ne peux pas laisser mon vélo au rez-de-chaussée. Pour le matériel, je dispose d'une mallette que j'attache sur le porte-bagages et comme je ne fais pas de prélèvement - ce sont les laboratoires qui s'en chargent - je n'ai pas énormément de choses à transporter. Ce que je crains le plus, ce sont les vols : j'en ai déjà quatre à déplorer, c'est pour cela que j'ai opté pour un matériel d'entrée de gamme, que l'on convoite moins. Niveau équipement, je porte toujours un gilet jaune par sécurité et, en cas de pluie, je me protège ou je privilégie la marche. Dans le quartier, je ne suis pas la seule à avoir misé sur un autre moyen de déplacement que la voiture : je connais un kinésithérapeute qui se déplace en roller. Et puis, quand on voit le prix de l'essence et d'une auto, je me rends compte que le vélo est une solution beaucoup plus économique : avec lui, pas de charges et je peux déduire son prix d'achat, son entretien et les réparations. Le calcul est vite fait. »

Avis de la FUBicy*

« Écolo, économique et bon pour la santé »

Alain Caraco, membre du bureau de la FUBicy*

« Le vélo en ville, c'est pratique, écologique, économique et bon pour la santé ! Si j'avais un conseil à donner à cette infirmière, ce serait d'acheter un bon antivol en forme de U : c'est plus cher qu'un antivol bas de gamme, mais beaucoup moins qu'un vélo, même bon marché. Les vélos les plus volés ne sont pas les plus chers, mais les moins bien protégés. Elle gagnerait aussi à faire installer un antivol de cadre pour verrouiller la roue arrière et à faire marquer son vélo avec le Bicycode, afin de dissuader les voleurs et augmenter les chances de retrouver son vélo si, malgré tout, il était volé. Tout est expliqué sur ce site web : . »