Les infirmières scolaires jouent le jeu - L'Infirmière Libérale Magazine n° 252 du 01/10/2009 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Libérale Magazine n° 252 du 01/10/2009

 

POLITIQUE DE SANTÉ

Actualité

CONTRACEPTION > Dix ans après, la pilule du lendemain reste largement sous-utilisée. Seule la dispensation par les infirmières scolaires affiche un bon bilan.

Au moment où la pilule du lendemain fait le point sur dix ans de vente libre en pharmacie, une «pilule du surlendemain», EllaOne, obtient son autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne.

Mais, contrairement au Norlevo, la petite dernière (efficace jusqu'à 5 jours après le rapport) pourrait bien rester soumise à prescription.

Distribuée depuis 1999 sans ordonnance, la pilule dite «du lendemain» - jusqu'à 72 heures après un rapport sexuel - reste quant à elle largement sous-utilisée : une femme sur trois* est potentiellement exposée au risque d'une grossesse non désirée, mais seules 11 % ont recours à la pilule du lendemain.

Quant au nombre d'IVG, il n'a pas bougé, autour de 210 000 par an. Et ce, en dépit des dispositifs facilitant l'accès des mineures à la contraception d'urgence.

Depuis 2002, en effet, les jeunes de moins de 18 ans peuvent l'obtenir en pharmacie de manière anonyme et gratuite. Une mesure qui a fait suite au dispositif efficace mis en place dans les collèges et les lycées, en mars 2001, permettant aux infirmières de la leur délivrer : en 2006-2007,14 200 élèves en ont fait la demande (dont 78 % de mineures) et le produit a été administré dans la majorité des cas (81 %).

Un bon bilan, favorisé par la création de 300 postes d'infirmières scolaires chaque année depuis 2006. Un mouvement qui va se poursuivre jusqu'en 2010.

* Chiffres de l'Inserm, Institut national de la santé et de la recherche médicale.