Les PNL, l'autre service public - L'Infirmière Libérale Magazine n° 252 du 01/10/2009 | Espace Infirmier
 

L'Infirmière Libérale Magazine n° 252 du 01/10/2009

 

POLITIQUE DE SANTÉ

Actualité

VISIBILITÉ > Assurant 15 % de l'activité sanitaire et hospitalière, les établissements de santé privés à but non lucratif (PNL) attendent un peu plus de reconnaissance de l'État et des tutelles.

À l'occasion du salon Santé Social Expo, qui s'est tenu à Paris à la mi-septembre, le Groupe SOS a organisé une conférence sur « la place des structures de l'économie sociale dans la gestion d'établissements sanitaires et hospitaliers. » Oubliés dans le projet de loi Bachelot «Hôpital, patients, santé et territoire» qui n'évoquait que le secteur public et le secteur privé lucratif, les acteurs du PNL (privé au but non lucratif) ont dû batailler ferme pour faire reconnaître leur spécificité avant l'adoption du texte en juillet dernier. Pourtant, comme l'a souligné Dominique Letourneau, directeur général de la fondation de l'Avenir, « intrinsèquement, le PNL est un grand défenseur du service public hospitalier en complémentarité de l'offre publique. En outre, son atout majeur est sa capacité à accompagner le décloisonnement entre le sanitaire et le médicosocial. Cependant, il est souvent un peu plus mal traité en matière d'allocation de ressources. »

Le manque de visibilité du PNL dû, en partie, à la multiplicité de ses acteurs et à l'hétérogénéité de son implantation territoriale nuit sans doute à sa reconnaissance. Ainsi, pour Pascal Beau, directeur de l'espace social européen : « Le PNL a besoin d'une meilleure coordination et il doit, sans attendre, définir une stratégie globale. » Il appelle d'ailleurs à l'organisation d'états généraux. « Il faut que ce secteur bouge », insiste-t-il. « Pour résumer, la place de ce secteur sera celle qu'il va être en capacité de conquérir », estime Jean-Marc Borello, délégué général et fondateur du groupe SOS.