Pandémie grippale
Actualité
Le virus grippal est imprévisible et nous ne sommes peut-être pas au bout de nos surprises. Tout ce qu'on peut dire pour l'instant, c'est que les virus grippaux saisonniers A/H3N2 et B restent très discrets et que le virus grippal pandémique A/H1N1v2009 continue de circuler sur un mode infra-épidémique (10 % des infections respiratoires aiguës soignées par les médecins généralistes et les pédiatres, soit environ 100 000 cas par semaine, ce qui est peu pour la grippe). Il reste beaucoup d'inconnues. Une seconde vague pandémique reste possible en février-mars, car moins de 10 % des personnes âgées de quinze ans et plus ont été infectées par le virus pandémique et ont consulté un médecin pour une infection respiratoire aiguë : on ne sait pas combien d'entre elles ont été infectées sans consulter un médecin ; on ignore aussi s'il existe dans la population une protection croisée entre les virus saisonniers antérieurs et le virus pandémique actuel. En effet, il n'est pas exclu que, chez certaines personnes, le fait d'avoir été infecté auparavant par un virus grippal saisonnier A/H1N1 ait apporté une immunité partielle contre le virus grippal A/H1N1 pandémique.
Quoi qu'il en soit, le virus grippal A/H1N1v2009 va probablement continuer à circuler et, à l'automne prochain, il deviendra vraisemblablement un des virus grippaux saisonniers. C'est le lot de tous les virus grippaux pandémiques : quand ils apparaissent, ils peuvent infecter un tiers des habitants de la planète en quelques mois, ensuite ils ne peuvent plus infecter que ceux qui lui ont échappé auparavant ; année après année, leur nombre diminue et l'ampleur épidémique décroît d'autant.