Prescription orale
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Maître Beltran répond à vos questions
Le décret de compétence des infirmières du 11 février 2002 prévoit la liste des actes que l'infirmière ne peut pratiquer qu'en application d'une prescription médicale qui doit être « écrite, qualitative et quantitative, datée et signée ». Cette exigence de prescription écrite est une garantie de sécurité pour le patient. La prescription orale peut être, en effet, comprise plus ou moins convenablement et engendrer, en cas de mauvaise interprétation, des dommages dont l'infirmière pourrait être tenue pour responsable. Toutefois, en cas d'urgence - et seulement dans ce cas-là - l'infirmière ne peut pas s'abstenir d'exécuter les soins prescrits oralement. Elle essaiera d'avoir des témoins de sa conversation avec le médecin prescripteur et consignera par écrit les informations ainsi délivrées. Attention bien entendu à ne pas rédiger l'ordonnance à la place du médecin au risque d'être poursuivie pour exercice illégal de la médecine.