L'Anilad rencontre les syndicats infirmiers

«N ous manquons de compétences juridiques et de maîtrise du système administratif, soulève Christine Verbitsky, coprésidente de l'Association nationale des infirmiers d'autodialyse (Anilad). Nous avons besoin du relais des syndicats. » Deux d'entre eux, le Syndicat national des infirmiers et infirmières libérales (Sniil) et la Fédération nationale des infirmiers (FNI), sur les quatre interpellés, ont répondu présent à l'invitation lancée pour le 9 mars à Toulouse. Au programme : avancer vers la reconnaissance de leur spécificités professionnelles et aborder le problème de la menace de taxation de leurs rémunérations à 9,8 %. Rappel : l'acte d'autodialyse est non conventionné, non inscrit à la nomenclature, et rétribué par les associations qui gèrent les unités d'autodialyse* (UAD).

Valoriser les gestes

« Au sein du groupe de travail de la NGAP [auquel les syndicats participent], votre cas est plutôt sur le haut de la pile, informe Michèle Charles, vice-présidente du Sniil. Il faudra encore un à deux ans pour aboutir à la réévaluation du forfait. » « Les maisons de santé pluridisciplinaires en cours de développement favoriseront sûrement une réflexion sur les modes de rémunération », rassure Christiane Cerrada, présidente du FNI en Hautes-Pyrénées. L'Anilad s'est engagée à produire un DVD d'une séance d'autodialyse, ainsi qu'un descriptif de la profession afin de valoriser chacun des gestes.

Un test grandeur nature

Désormais assurée de cette écoute, l'Anilad, en vue d'un accord-cadre, amorcera le dialogue avec les fédérations qui représentent les gestionnaires des UAD. De plus, dès avril, date où les ARS (agences régionales de santé) seront opérationnelles, une expérimentation dans le champ conventionnel pourrait se mettre en place en Aquitaine et dans deux autres régions. Dans ce cadre, la CPAM rémunérera l'acte d'autodialyse.

L'Anilad, en assemblée générale, a ensuite planifié les prochaines étapes de son combat, dont une série de cessations d'activités débutant le 3 mai : « Nous devons montrer que nous sommes toujours mobilisés, et ce, à l'échelle nationale ! », conclut Christine Verbitsky.