Lutter contre le cancer colorectal

Le cancer colorectal est aujourd'hui la deuxième cause de décès par cancer, et le troisième cancer le plus fréquent en France. « Or, s'il est diagnostiqué à temps et traité tôt, le taux de survie à cinq ans est alors de 94 %. On peut parler de guérison », a déclaré Roselyne Bachelot le 2 mars, lors de la conférence de presse lançant le mois de la mobilisation contre le cancer colorectal.

Un dépistage simple et gratuit

Depuis la généralisation de ce dépistage en 2008, le mois de mars est dédié à une campagne de sensibilisation nationale pour un dépistage systématique et régulier des personnes âgées de 50 à 74 ans. L'objectif est d'augmenter la participation globale au dépistage de 15 %, aujourd'hui estimée à 42 % - avec pour l'instant une meilleure participation des femmes (47 %) que des hommes (40 %). Le ministère de la Santé et l'Inca (Institut national du cancer) s'allient pour faire passer ce message : « Ce dépistage, extrêmement simple et gratuit, permet d'éviter une chirurgie mutilante et peut sauver de nombreuses vies. » Et pour ce faire, « il faut changer notre regard sur le cancer car il est encore source d'exclusion » affirme Dominique Maraninchi, président de l'Inca.

Le plan média national se décline en campagnes radio et de presse. Deuxième axe de mobilisation : un kit pour l'animation d'événements locaux «le café bleu». Un stand en forme de tente bleue est fourni aux structures départementales chargées de communiquer sur le dépistage du cancer colorectal, afin de favoriser le dialogue autour d'un café. Brochures et affichettes explicatives viendront appuyer la campagne. Enfin, troisième axe indispensable : la mobilisation des professionnels de santé et en particulier des médecins traitants, afin qu'ils sensibilisent tous leurs patients sur l'importance du dépistage.